Quelques jours après la célébration de la journée internationale de l’élimination des violences à l’égard des femmes, le 25 novembre 2013, le commandement en chef de la Police nationale, s’arrimant l’objectif recherché par cette journée, organise depuis le lundi 2 décembre 2013 un stage sur le thème «les femmes victimes de viol» en faveur des agents des forces de sécurité.
Cela fait exactement vingt ans que les Nations unies reconnaissaient, pour la première fois, dans la déclaration 20 décembre 1993, que la violence à l’égard des femmes, fruit des rapports de force historiquement inégaux entre hommes et femmes, constituait une violation des droits de la personne humaine et des libertés fondamentales. Deux décennies après, force est de constater que, même si la prise de conscience a progressé, ce mal sans frontières demeure partout d’actualité et requiert une vigilance et une mobilisation accrues. Qu’elles soient physiques, sexuelles ou psychologiques, ces violences demeurent une des violations les plus répandues des droits fondamentaux.
C’est ce qui a motivé le commandement en chef de la police nationale, dirigé par le général Léon Mistoul et autres, à organiser ce stage qui permettra aux agents des forces de sécurité en charge de l’élaboration des procédures de mieux maitriser ces violences, ainsi que les délits à punir en la matière. «Vous devez donc vous saisir des contenus de cette formation pour améliorer vos connaissances et parfaire vos procédures face à ce type d’incrimination», a déclaré le général Mistoul lors du lancement de ce stage mené par l’expert-formateur, Corinne Denis, grâce au service de la direction de la coopération internationale de l’ambassade de France au Gabon.
En présence du ministre des Affaires sociale, madame Honorine Nzet Bitéghé, et de l’Attaché de sécurité intérieur à l’Ambassade de France, la formation lancée est suivie par les agents de la police nationale et ceux de la gendarmerie nationale. Pendant une semaine, ils devront maitriser tous les éléments devant leur permettre, en un mot, de mieux protéger les femmes dans cette situation de violence subie.
Le 25 novembre dernier, l’occasion de cette journée pour l’élimination des violences à l’égard femmes, la Première Dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, avait commis une tribune libre dans laquelle elle donnait sa vision de ce fléau et dénonçait l’insuffisance du cadre législatif réglementaire susceptible d’offrir l’opportunité aux femmes de demander réparation. «Il est urgent d’agir. Il est vital de prendre les mesures adéquates pour protéger toutes les femmes de notre pays, d’œuvrer pour leur épanouissement, non pas contre les hommes, mais avec eux, afin qu’ensemble, tous les citoyens de notre beau pays, transforment notre société en un univers où chacun, quelque soit son origine ou son sexe, soit reconnu et valorisé dans ce qu’il a de meilleur», avait-t-elle déclaré. Au travers de ce stage, l’on espère que d’autres s’ensuivront dans d’autres cercles, administrations etc. afin de changer d paradigme.
