Depuis plus de 12 ans aujourd’hui, le bâtiment dénommé Bloc 5 du camp de police Akemidjogoni de Libreville est livré à lui-même. Des travaux avaient été annoncés en 2002, ils avaient finalement débuté en 2005, et depuis lors, plus rien. La réfection de ce bâtiment avait pour objectif de rendre favorable les conditions de vie des agents de police. Un bâtiment qui avait été construit pour accueillir une trentaine de familles et qui en compte bien plus aujourd’hui.
En dehors de l’insalubrité grandissante et permanente qui est presque devenue le propre de ce camp de police situé au bord de mer à proximité du magasin Prix import, il y a aussi ce bâtiment désossé entouré des hautes herbes qui attire l’attention de tous les visiteurs, ou ceux qui passent par ce camp. Tous se posent sans doute la même question : pourquoi les travaux de réhabilitation de ce bâtiment n’ont pas abouti ? Sur la question, les habitants sont partagés sur les responsables de la présente situation. En effet, pendant que certains indexent les autorités policières, d’autres indexent directement le Gouvernement.
Mais de source autorisée, ce chantier avait été confié à la société SOBAMO qui avait déjà stocké les matériaux de construction dans le bâtiment. Après de longs moments d’inactivité, certains riverains ont commencé à s’en servir ; sable, gravier, brouettes, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien. Et comme la fin d’un espoir, la pancarte faisant état du plan de réfection est tombée, sans doute pour dévoiler ce énième éléphant blanc. Vivement que les autorités compétences aient un sursaut d’orgueil car il en va de l’image de la Police nationale.