Au lendemain de l’annulation par le tribunal de Libreville du congrès au terme duquel Jean de Dieu Moukagni-Iwangou a été porté à la tête de l’UPG, le secrétaire général de l’autre aile de ce parti a affirmé que le statut des magistrats ne permet nullement à l’ancien directeur de l’Ecole nationale de la magistrature de diriger un parti.
Suite à l’audience du 31 juillet dernier, le tribunal de Libreville a déclaré «irrégulier et illégal» le congrès organisé en juin dernier par les «loyalistes» et qui a vu Jean de Dieu Moukagni-Iwangou porté à la tête de l’Union du peuple gabonais (UPG), une formation politique en proie à une crise interne depuis le décès de son fondateur, Pierre Mamboundou.
Au lendemain de ce verdict, le Conseil du secrétariat exécutif de l’UPG a tenu un point-presse, le 9 août dernier, dans l’objectif de livrer sa part de vérité. Visiblement satisfait de l’épilogue de cette affaire, qui semble cependant loin de son terme en raison des attaques qui fusent de toute part, le secrétaire général de l’autre aile a pris appui sur la loi relative au statut des magistrats pour démontrer que ses ex-frères d’armes se sont fourvoyés.
En effet, magistrat de carrière, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou est, aux termes de la loi, soumis au «droit de réserve». Il ne peut, par conséquent, ni fonder ni diriger un parti politique. «Moukagni-Iwangou, ne sera jamais président de l’UPG, puisqu’il n’en a jamais été membre», a déclaré Bruno Ben Moubamba au terme de sa déclaration, pas peu satisfait du triomphe de la faction du siège d’Awendjé. Dans la foulée, il a annoncé que l’UPG entend organiser une Convention nationale et un congrès, en bonne et due forme, dans les tout prochains mois. «Organiser un congrès dans un stade de basketball, n’est pas crédible et respectueux de l’esprit de notre parti. Nous organiserons les choses comme il se doit, en respect à la mémoire du défunt président Pierre Mamboundou», a-t-il asséné, avant d’appeler Moukagni-Iwangou au respect des aînés : «S’il veut se voir établir une carte de membre signée par Mathieu Mboumba Nziengui, le secrétaire exécutif du parti, qu’il arrête déjà de le traiter de ’’loque politique’’», a-t-il glissé.
De fait, il semble que l’ancien directeur de l’Ecole nationale de la magistrature n’a jamais été encarté UPG. Conclusion : il ne figure donc pas dans les archives de ce parti et ne peut, par conséquent, agir ou s’exprimer en son nom.