Jean Ping, bientôt dans le box des accusés ? C’est, en tout cas, ce qu’espère l’Organisation non gouvernement «Convergence pour l’unité», qui annonce son intention de l’attaquer en justice pour incitation à la révolte. Au cours d’une rencontre avec la presse, le 8 août dernier, les responsables de cette ONG ont affirmé que lors de son dernier passage sur France 24, l’ancien président de la commission de l’Union Africaine a tenu un discours outrageant à l’endroit des plus hautes autorités de l’État. «Cette personnalité distille aussi bien au niveau national qu’international, un discours de haine, de division et de xénophobie pouvant mettre en péril la cohésion sociale et l’unité nationale», a souligné le secrétaire général, Jean-Baptiste Obame en présence du président, Hervé Ndong Nguema.
Indiquant se réserver le droit de poursuivre également la télévision internationale française et affirmant vouloir se constituer partie civile, «Convergence pour l’unité» se dit outrée par le fait que Jean Ping ait déclaré : «Nous constatons la mauvaise gouvernance politique avec à la tête du pays un président autocratique qui gouverne seul, entouré de ce que nous appelons la « légion étrangère », un groupe de gens pratiquement apatrides et mafieux qui gouvernent effectivement notre pays».
Mais, quel est donc l’intérêt à agir de cette ONG ? Répondant à cette question Jean-Baptiste Obame a dit être en conformité avec les dispositions de la loi n° 35/62 du 10 décembre 1962. «Nous invitons le peuple gabonais et les communautés amis vivant au Gabon, une terre hospitalière, à ne consacrer aucune attention à de telles affirmation tendancieuses parsemées de division, de haine, de jalousie et de xénophobie», a-t-il lancé, un brin moralisateur.