A l’occasion de la célébration du troisième anniversaire de l’Alliance pour la renaissance nationale, le président de cette formation politique de l’opposition, s’est exprimé sur l’actualité nationale, réaffirmant son engagement.
A la faveur d’une conférence de presse tenue le 6 août dernier à la mairie du 5ème arrondissement de Libreville, en présence de l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 1998, Martin Edzodzomo Ela, Richard Moulomba Mombo, a dit tenir le cap, réaffirmant sa détermination à œuvrer pour un changement de paradigme au sommet de l’Etat. Dans un discours pour le moins fleuve et dur à souhait, le président de l’Alliance pour la renaissance nationale (Arena) a prôné le «changement d’un système inique et satanique mis en place depuis 1968» et au sein duquel Ali Bongo «n’est qu’un pion». Dressant un tableau peu reluisant de la situation sociale et économique du pays, il s’est insurgé contre la gouvernance du président de la République. «Le fils d’Omar Bongo, le prince héritier, non seulement n’a jamais mené un projet à son terme, mais confond le jeu et les enjeux», a-t-il lancé sous les acclamations de militants et sympathisants venus en masse pour l’occasion.
Présenté comme un poids plume de la scène politique nationale du fait de la faible capacité de mobilisation de son parti, Richard Moulomba a dit savoir compter sur sa détermination et ses valeurs. Pour lui, en 3 ans d’existence, l’Arena apparaît déjà comme une force avec laquelle l’opposition gabonaise doit compter. Une assurance que l’homme dit tirer de son long parcours politique, en dépit de sa relative jeunesse.
Interrogé sur sa non-adhésion au Front de l’opposition pour l’alternance, il a dit n’avoir été convié que la veille de la signature de l’acte constitutif de ce regroupement. «Ce Front est un front comme l’ont été plusieurs autres il y a des années», a-t-il lancé, avant de rappeler qu’en 2012 à Mouila, il avait été de ceux qui mirent en place l’Union des forces du changement (UFC). Dénonçant «les nouveaux gourous de l’opposition», il a appelé les différents acteurs à une discussion franche. «Avant toute chose, il faut nécessairement que les gens se parlent. Trop de rancunes sont encore enfouies dans le cœur de ces anciens collaborateurs d’Omar Bongo qui se sont parfois fait des coups bas», a-t-il affirmé, concluant : «Pour l’Arena, il ne s’agit pas de remplacer Lucifer par Satan!»