Alors qu'elle est sous le coup d'un redressement fiscal l'obligeant à épurer une ardoise de plus de 800 millions de dollars auprès de l'Etat gabonais, l'entreprise Total Gabon dont le conseil d'administration a siégé fin juillet à Libreville, aurait mandaté son directeur général pour proposer un arrangement amiable devant permettre de réduire de plus d'un tiers la facture du groupe pétrolier.
Frappé par un redressement fiscal pour lequel elle devra s'acquitter d'une dette de plus de 800 millions de dollars auprès du fisc gabonais, l'entreprise Total Gabon dont le conseil d'administration s'est réuni fin juillet à Libreville aurait opté pour un arrangement amiable.
Selon des révélations de la revue économique "Jeune Afrique", Total Gabon aurait proposé à l'État gabonais d'effacer les pénalités qui lui ont été infligées dans le cadre dudit redressement fiscal afin de réduire de plus d'un tiers la facture du groupe pétrolier.
Epinglé en février dernier à la suite d'un contrôle fiscal au titre des années 2008 à 2010, pour lequel un avis de redressement fiscal lui a été signifié, Total Gabon est sommé de payer la somme de 805 millions de dollars à l'Etat gabonais.
Contestant depuis le début du conflit les charges retenues contre elle, l'entreprise a obtenu en mars dernier, suite à dez recours engagés auprès de l'administration fiscale, la suspension de la procédure de recouvrement partiel, et a été dernièrement invitée à prendre part à l'appel d'offre du gouvernement pour l'exploration des blocs pétroliers en mer profonde.
Détenue à 25 % par l'Etat gabonais, Total Gabon a réalisé au deuxième trimestre 2014 un chiffre d'affaires de 490 millions de dollars, en progression de 64% comparé au premier trimestre 2014 où il a été de 299 millions de dollars en raison de l'augmentation des volumes vendus (+55%, soit +1,55 million de barils), de la hausse des échanges de brut avec les partenaires (+7%, soit +20 millions de dollars) mais aussi, des prestations pour tiers (+2%, soit +8 millions de dollars) de son capital.
Elle a également enregistré un résultat net au deuxième trimestre 2014 de 50 millions de dollars contre 67 millions de dollars au premier trimestre 2014. Cette baisse s'explique principalement par la hausse de dépenses non récurrentes dans les coûts d'exploitation.