Le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de l’Immigration et de la Décentralisation, Jean François Ndongou, a procédé le lundi 2 décembre 2013, à la Direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI), à la mise en service du passeport biométrique sécurisé.
L’opération, qui s’inscrit dans le cadre de la «biométrisation» des documents en cours en république gabonaise, s’est effectuée en présence du ministre délégué au ministère de l’Intérieur, Aimé Popa Nzoutsi Mouyama, du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Henri Békalé Akwé, du Secrétaire général du gouvernement, Pacôme Moubélé Boubeya, du commandant en chef de la Police nationale et du directeur général de la DGDI, le général de Division Mondjo Boukila.
La solution complète de production et de délivrance de ce document est fournie par l’Imprimerie nationale de France, via la marque IN-International et sa solution clé en main ID-Systèm. Il s’agit selon les explications fournies d’une «offre complète et sur-mesure permettant aux Etats de bénéficier d’un système d’émission et de gestion des titres sécurisés répondant aux plus hauts standards internationaux».
A la tête de sa délégation et des membres de l’Imprimerie nationale de France, le ministre Jean François Ndongou a visité les structures de la DGDI dédiées à la fabrication de ce document. Ceci partant de l’enregistrement des données, à leur traitement, en passant par la chaîne de vérification des informations jusqu’à la délivrance. Il a d’ailleurs testé le système grâce à l’établissement de son passeport qui lui a été remis en moins d’une heure.
Une réalité qui ne pourrait exister que dans le cadre d’une réelle urgence, du moment où l’établissement de ce document de voyage requiert de nombreuses enquêtes et vérifications afin de ne pas pénaliser son détenteur au cas où l’on aurait laissé passer une erreur. Ce nouveau passeport, contrairement au précédent qui ne nécessitait que les empreintes digitales de deux doigts, doit contenir les empreintes des dix doigts, en plus de la photo et d’autres informations, de même que la puce qui lui donne son caractère biométrique sécurisé.
«Vous savez qu’à un moment donné le président de la République a instruit le gouvernement de la République de mettre en place des projets tendant à fiabiliser l’ensemble des documents que la République gabonaise délivre aussi bien aux citoyens gabonais qu’à tous les autres citoyens qui résident sur notre territoire. Et là vous vous êtes rendu compte, il y a quelques mois, que nous étions dans le cadre de l’enrôlement pour avoir une liste électorale sur la base des données biométriques avec les dix empreintes. Nous sommes là également au niveau des passeports avec également les dix empreintes. Le passeport que nous allons délivrer va être de plus en plus fiable avec une puce à l’intérieur pour identifier les détenteurs de passeports. C’est un document de voyage important, il faut qu’on se rassure que celui qui porte ce document a bien la nationalité gabonaise», a expliqué le ministre Ndongou concernant l’intérêt et les caractéristiques de ce nouveau passeport.
Par rapport à la souveraineté de l’Etat gabonais vis-à-vis de ce nouveau système, le général Mondjo Boukila a expliqué que «la direction générale de la documentation et de l’immigration exigeait un système sur lequel elle est totalement souveraine. Le partenariat mis en place avec l’Imprimerie nationale permet au Gabon d’atteindre les normes de sécurité les plus exigeantes tout en intégrant nos spécificités et en garantissant une réversibilité à l’autonomie de l’Etat gabonais».
Pour l’instant l’ancien passeport est toujours en cours de validité. Cependant, le nouveau, une fois bien huilé après ce lancement pourra permettre à ses détenteurs de voyager sans visa vers des pays où ces technologies sont largement appliquées. Et ce n’est qu’une fois sur place qu’ils pourront prendre le visa grâce à la biométrie qui détient toute les informations nécessaires.