C’est dans une salle de réunion de l’hôtel Ré-Ndama de Libreville pleine comme un œuf que le Premier Ministre, Chef du gouvernement, le Professeur Daniel Ona Ondo a rassemblé, le 1er août 2014, les filles et fils de la province du Woleu Ntem, résidents ou de passage à Libreville, pour leur délivrer le message d’union et de cohésion qui devrait désormais animer les uns et les autres et ce, dans le seul souci de recréer cette émulation ayant caractérisé jadis le vivre ensemble de cette partie du Gabon.
Placée sous le sceau de l’unité et de la solidarité, cette rencontre selon l’initiateur avait pour but premier d’annoncer la prochaine tournée des membres du gouvernement originaires du Woleu Ntem sur l’ensemble des départements, ensuite de créer un cadre de discussion et d’échanges entre les filles et fils d’un même coin, enfin, évoquer certains sujets d’ordre quotidien dont le Premier ministre et les membres du gouvernements originaires de la province pourraient apporter des réponses ou des éclaircissements.
A l’entame de cette réunion, le Premier Ministre a tenu tout d’abord à remercier l’assistance pour avoir répondu massivement à son appel. Puis, il a présenté ministres originaires de la province qui l’accompagnent dans la lourde responsabilité que le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, seul détenteur du pouvoir de nomination à cette haute fonction leur a accordée. Pour lui, « Fidel Mengue M’Engouang, Paulette Mengue M’Owono, Pastor Ngoua Neme et Jean Philippe Mve Nkoghe, respectivement ministres de la Santé, du Transport, de la Communication et délégué aux eaux et Forêts sont aujourd’hui les dignes représentants de l’exécutif au niveau de la province ».
En tant que principal animateur de l’action gouvernementale, le Premier Ministre a profité de cet échange pour expliquer aux cadres la volonté et la détermination du gouvernement de voir achever les chantiers en cours dans la province. Il s’agit notamment des projets d’électrification (FE2 Mintzic), de routes (Minvoul, assok Medzeng), la construction d’édifices et d’infrastructures publiques (hôpital de troisième génération Oyem).
Concernant la tournée, Daniel Ona Ondo a appelé à la mobilisation de tous les woleu-Ntémois afin que cette entreprise puisse connaître une réussite sans précédent car, l’objectif étant d’aller à la rencontre des populations en vue de cerner leurs véritables préoccupations et leurs attentes légitimes. Selon l’orateur, cette tournée se fera en deux étapes ; la première allant du 11 au 14 Aout 2014 dans les localités de Medouneu, Mintzic et Minvoul, alors que la seconde qui s’étalera après les festivités du 17 Août dans les villes d’Oyem et de Bitam, sera mise à profit pour éventuellement faire un bilan et tirer les enseignements y relatifs.
Dans la seconde phase de la rencontre, le Professeur Daniel Ona Ondo a donné la parole à celui qui voulait la prendre. Chacun est allé selon ses aspirations et le gros des intervenants a milité et salué ce genre d’initiatives qui facilitent une approche plus participative du peuple avec ses gouvernants ou ses représentants au sommet de la décision. Des échanges qui auront finalement permis aux uns et aux autres de se retrouver et de parler des problèmes de la contrée à bâton rompu. On retiendra, entre autres sujets abordés, la problématique de l’exode rural, le chômage, la paupérisation des populations villageoises et les ravages de l’alcoolisme qui sont les phénomènes les plus récurrents dans la province.
En réponse à cette première vague d’interrogations, Daniel Ona Ondo appellera à une dynamique unitaire sans laquelle, point de développement : « un Woleu-Ntem unitaire », dira-t-il. Il a par la même occasion milité pour la création d’un Fonds d’investissement en vue de dynamiser les propositions issues des journées économiques du Woleu-Ntem initiées par l’ancien Premier Ministre Raymond Ndong Sima, dont il a salué l’action. Pour l’orateur, la mise en place de ce fonds pourra se traduire par un développement réel et accru du Nord. Ce, d’autant plus que les sources de financement sont possible et disponible si et seulement si les cadres se mobilisaient à cet effet. Il dira en filigrane que la situation actuelle du Woleu Ntem était tributaire des actes posés par tous ses fils et filles. D’où la nécessité d’une union sacrée des woleu Ntémois qui rendra la province meilleure.
Daniel Ona Ondo a clos son propos en relevant que la critique stérile n’avait jamais été constructive et que par conséquent, les cadres de la province gagneraient à être une force de propositions, synonyme d’une participation active au développement du Gabon. En somme et avant de prendre congé de ses frères et sœurs de la province, le Chef du gouvernement a réitéré son appel d’union et de concorde pour tous car, le Woleu Ntem n’est et ne sera jamais cette chair à canon dont raffolent les partisans de la division.
