Adopté en 2013 dans l'optique de limiter l'entrée au Gabon de véhicules d'occasion et limiter la pollution, l'arrêté n°002707/MPTTPTHTAT/MEEDD portant "réglementation de l'importation et réception des véhicules d'occasion de plus de trois ans" ne fait pas les beaux jours des acteurs de ce secteur qui, le week-end écoulé au cours d'une conférence de presse, ont appelé le gouvernement à trouver un consensus afin de rétablir cette activité en chute depuis l'adoption de cet arrêté.
Recherche de palliatifs pour rétablir leur activité, en baisse depuis l'annonce de l'arrêté limitant l'importation de véhicules d'occasion de plus de 3 ans, les Petites et Moyennes Entreprises du secteur, le week-end écoulé, tout en faisant un tour d'horizon sur l'impact de cette mesure, ont appelé le gouvernement à un consens pour relever le secteur.
En effet, depuis l'adoption de l'arrêté en 2013, le secteur se porte mal et les conséquences les plus immédiates sont, l'augmentation des prix des véhicules d'occasion avec pour conséquences corolaires, la baisse des ventes chez les concessionnaires, les licenciements et l'augmentation des prix de transport en commun.
Une situation qui mérite que des solutions soient trouvées car, à en croire Emmanuel Zué, le président de la confédération générale des Petites et Moyennes Entreprises et industries du Gabon, de nombreux acteurs du secteur paient déjà les frais de cette mesures malgré le fait 'ils soient dans la légalité.
"Il y a aujourd'hui environ plus de 600 véhicules d'occasions importés dans des conditions parfaitement légales, parqués au port et dont les entrepreneurs propriétaires se sont acquittés des droits de douanes, de rusid et d'acconage", a t-il laissé entendre.
Des manquements techniques qui, selon lui, nécessitent un allégement qui pourrait être favorable aussi bien au gouvernement qui refuse de faire du Gabon, une poubelle d'épaves et partant, de limiter la pollution, qu'aux entrepreneurs du secteur pour qui, cette activité constitue la principale source de revenu.
"Loin de nous l'intention de faire le procès de ce texte, mais nous proposons à l'administration notre contribution pour l'amélioration du contenu de cette décision hautement importante pour l'équilibre de notre environnement", a souligné Emmanuel Zué.
Entre volonté de rétablir le chiffre d'affaires et celle de préservation de l'environnement, reste à savoir si l'administration prêtera l'oreille à cette volonté de trouver un consensus.