Makhtar Diop est le vice-président de la Banque mondiale pour la Région Afrique. Dans cette tribune, l'économiste sénégalais rappelle l'urgence d'investir dans le développement des énergies renouvelables et dans le potentiel du continent africain en matière d'énergie. Puissent les leaders africains et internationaux réunis à Washington pour le sommet US-Africa entendre son appel.
Alors que chefs d’État, Premiers ministres et hommes d’affaires africains convergent vers Washington pour le premier sommet États-Unis-Afrique, une question sera au cœur des discussions avec le président Obama et ses équipes : le déficit énergétique du continent et la nécessité d'améliorer l'accès de tous les Africains à une électricité fiable et abordable.
Les chiffres sont éloquents : un Africain sur trois – soit 600 millions d’individus – n’a pas accès à l’électricité. C’est aussi le cas de pratiquement 10 millions de petites et moyennes entreprises. Les entreprises et les foyers qui ont la chance de bénéficier d'électricité doivent payer trois fois le prix du tarif appliqué aux États-Unis et en Europe sans être cependant à l'abri des pannes de courant qui font partie du quotidien. Celles-ci représentent en effet chaque année une perte chiffrée entre 1 et 4 % du PIB.... suite de l'article sur Jeune Afrique