A travers un message de son secrétaire général, lu par son représentant spécial dans la sous-région, l’Organisation des Nations-Unies a exhorté les dirigeants à confier la gestion des scrutins à des institutions exemptes de tout reproche.
La transparence et son pendant que constitue la crédibilité des élections dans les pays d’Afrique centrale semble être devenue des préoccupations essentielles pour l’ONU. En témoigne, l’adresse de du secrétaire général des Nations-unies par l’entremise de son représentant spécial pour l’Afrique centrale, aux dirigeants de la zone, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la session ministérielle du Comité consultatif permanent des Nations-unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC), le 1er août dernier. A la faveur de la 38ème réunion dudit Comité, tenue au centre de conférences de Sipopo, à une quinzaine de kilomètres de Malabo (Guinée équatoriale), le secrétaire général de l’ONU a appelé les dirigeants de la sous-région à davantage de transparence lors des scrutins.
En effet, tout en se réjouissant des efforts consentis par les dirigeants de la sous-région, Ban Ki-moon a tout de même appelé ces derniers à une meilleure gestion des élections. Aussi, a-t-il tenu à encourager les Etats à disposer d’institutions impartiales pour garantir des élections libres, collant ainsi à la principale préoccupation des dernières assises de l’UNSAC.
Pour le patron de l’ONU, la mise en œuvre de processus électoraux crédibles et pacifiques s’inscrit parfaitement dans la prévention des conflits. «Les élections sont parfois l’occasion de tensions sociopolitiques accrues», a-t-il fait remarquer, plaidant en faveur du «renforcement du rôle positif de toutes les structures impliquées dans les processus électoraux, y compris les commissions électorales, les juridictions chargées de régler les contentieux, ainsi que les entités techniques, médiatiques et politiques concernées», ainsi que le rapporte le service de l’Information publique au Bureau régional des Nations-unies pour l’Afrique centrale. Des institutions qui, selon lui, «ont le potentiel pour contribuer de manière importante à la consolidation de la paix, de la sécurité et de la démocratie en Afrique centrale». «Le succès d’une élection, ce n’est pas la tenue de l’élection elle-même, mais celui de tout le processus qui y conduit», a tranché Pierre Siméon Athomo-Ndong, Chef de l’Unité d’appui électoral à la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), faisant ainsi écho aux propos du diplomate onusien.