Alors que le sommet USA-Afrique initié par la Maison Blanche doit s’ouvrir ce 5 août pour s’achever le lendemain, des sources rapportent que le président américain aurait refusé au président de la République un entretien exclusif avant le démarrage des travaux.
Pour un nouveau tête-à-tête avec Barack Obama, Ali Bongo devra encore attendre quelques temps. Pourtant, rapportent des sources relayées par l’hebdomadaire Echos du Nord (n°244), le président de la République avait l’intention de rencontrer le locataire de la Maison Blanche avant le début du sommet USA-Afrique. Manque de pot, le département d’Etat aurait tout bonnement rejeté la demande, considérant sans nul doute qu’une réponse favorable aurait été du plus mauvais effet.
Pourtant, à en croire les mêmes sources, les tractations en vue de cet entretien avaient été confiées à de prétendus facilitateurs et autres «lobbyistes américains». Cette rencontre aurait, sans nul doute, contribuer au rayonnement d’Ali Bongo aussi bien au plan national qu’à l’international où certains critiquent ouvertement sa gouvernance. Bien que loupé, ce sacré coup de communication aurait, rapportent certains, tout de même coûté quelques milliards de francs.
Ali Bongo se contentera donc d’assister, avec les autres dirigeants africains, au Sommet des chefs d’État et de gouvernement qu’organise Barack Obama, le mercredi 6 août, autour de trois sessions thématiques : «Investir dans l’avenir de l’Afrique», «Paix et stabilité régionale» autour d’un déjeuner de travail, et «Gouvernance pour les générations futures». Sujet fâcheux pour de nombreux chefs d’Etats africains, le président des Etats-Unis d’Amérique, selon des sources concordantes, va insister, entre autres, sur la nécessité d’organiser des élections transparentes et de ne pas s’accrocher au pouvoir.
L’administration Obama qui, lors de la présentation du Sommet à la presse africaine et internationale avait dit vouloir jouer franc-jeu avec les dirigeants africains, aurait-elle, par le refus de l’entretien exclusif sollicité, voulu traduire en actes son intention de prendre des positions plus tranchées ? Pour certains, le refus opposé à la requête d’Ali Bongo sert non seulement d’exemple, mais peut être perçu comme un message en creux au président de la République. Attendons donc la suite. Ça promet !