Le président Barack Obama reçoit lundi à Washington une quarantaine de dirigeants africains pour un sommet sans précédent dans l’histoire des Etats-Unis au moment où les yeux sont tournés vers l’ouest du continent frappé par une redoutable épidémie d’Ebola.
Tisser des liens économiques plus solides entre les Etats-Unis et l’Afrique, région prometteuse à la croissance supérieure à celle du reste du monde (le FMI table sur 5,8% en 2015): tel est l’objectif central de ce sommet de trois jours dans la capitale fédérale.
Washington, qui promet que la sécurité, la gouvernance et les droits de l’homme seront aussi à l’ordre du jour, revendique sa place comme partenaire d’une région que M. Obama qualifiait il y a un an de "prochaine grande +success story+ mondiale".
Les Etats-Unis ne pointent désormais qu’à la troisième place au tableau des échanges commerciaux avec l’Afrique, loin derrière l’Union européenne, solidement en tête, et la Chine.
La Maison Blanche assure que son initiative n’est en rien une riposte - tardive - à la "Chinafrique". Tout, pourtant, dans les propos américains, démontre que la fulgurante offensive de la Chine sur le continent au cours de la décennie écoulée est dans tous les esprits.
"Mon conseil aux dirigeants africains est de s’assurer que si la Chine construit des routes et des ponts, d’une part ils embauchent des travailleurs africains, d’autre part que les routes ne relient pas seulement les mines au port qui permettra de rallier Shanghaï mais que les gouvernements africains aient leur mot à dire dans la façon dont ces infrastructures seront bénéfiques sur le long terme", soulignait M. Obama dans The Economist.... suite de l'article sur Jeune Afrique