Mes Moubeyi Bouale Francis Nkea, avocats de Rigobert Ikambouayat Ndeka, ont tenu une conférence de presse jeudi 31 juillet 2014, à Libreville, pour expliquer à l’opinion nationale et internationale la mise hors de cause de leur client dans l’affaire de l’assassinat du transporteur camerounais Amadpu Yogné et annoncer des poursuites judiciaires contre ses accusateurs et comploteurs.
En effet, après le non lieu obtenu par son client, puis l’examen de l’affaire en session criminelle qui a condamné l’assassin Jolvi Sembé Hinzé, ce dossier est en principe clos.
Puisque M. Ikambouayat Ndeka est blanchi et l’affaire judiciaire close, alors il reste à investiguer sur les contours politiques que comporterait ce faux procès contre ce cadre de la République.
« Ces personnes qui ont dénoncé Ikambouaya Ndeka sont clairement connues. (Elles) sont dans le dossier du tribunal de Lambaréné et de Makokou…Sembé, l’auteur principal qui a finalement été condamné dans cette affaire, n’a jamais été cité, ni en enquête préliminaire, ni devant le juge d’instruction. Nous nous réservons le droit de poursuivre avec notre client ces personnes», a annoncé Me Francis Nkea.
Dans la foulée, les noms des comploteurs de Rigobert Ikambouayat Ndeka, tous membres du Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir) et originaires de la Province de l’Ogooué-Ivindo, ont été révélés à la presse par les avocats. Parmi eux, l’actuel ministre délégué aux Transports, Raphaël Ngazouzé, et l’ancien ministre de la Justice, Pascal Désiré Missongo, l’ancien ministre, ambassadeur itinérant et ministre plénipotentiaire, Jean Mindoumbi, l’ancien conseiller spécial du président de la République, Thomas Meliong, et l’ancien député Raymond Ngombela.
Et d’ajouter : « Mr Rigobert Ikambouaya Ndeka se réserve le droit de poursuivre, non seulement les personnes qui l’ont outrageusement dénoncé, mais également certains organes de presse qui se sont illustrées dans cette cabale, pour dénonciation calomnieuse et diffamation ».
Les premières interrogations s’orientent bien vers des rivaux politiques du DG de l’Oprag. Il se trouve qu’il a fatalement des concurrents politiques parmi les cadres ‘’pedegistes’’ de sa contrée et des adversaires parmi les cadres bouesiens d’autres partis politiques. D’où les noms cités ci-haut par ses avocats.
Puis il se trouve que le poste de Directeur Général (DG) de l’Oprag est éminemment prestigieux au point de pouvoir susciter des convoitises et des concurrences. Outre que DG est un poste de gestion qui compte plus ou moins dans la gouvernance générale du pays.
Toutes choses qui démontrent que ce ne sont pas des rivaux et concurrents politiques qui manqueraient à Rigobert Ikambouayat Ndeka.
Simplement que dans l’affaire de l’assassinat du transporteur camerounais, l’acharnement de l’ancien Procureur de Lambaréné (Moyen-Ogooué), Juste Ambourouet contre M. Ikambouayat Ndeka a suscité des interrogations sur ses motivations immergées.
De là est apparu qu’au sommet du ministère public, à savoir au parquet général près la cour de cassation trône un haut cadre, Pascal Désiré Missongo, qui passe pour être un rival ‘’politique’’ d’Ikambouyat Ndeka à Booué et dans l’Ogooué Ivindo.
D’où la question de savoir s’il n’aurait pas instigué ou enjoint l’ancien Procureur Juste Ambourouet d’épingler vaille que vaille Rigobert Ikambouayat Ndeka ?
En tout cas, le fait est que ce haut magistrat était le supérieur hiérarchique du Procureur Juste Ambourouet quand l’affaire s’est éclatée. Il avait donc la possibilité d’orienter le jeune magistrat. L’aurait-il fait ? L’avenir nous le dira avec l’annonce des poursuites judiciaires faite par les avocats de Rigobert Ikambouayat Ndeka.
