Libreville - Sur instructions du Président de le République, Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, le Premier ministre, Chef du gouvernement, le Professeur Daniel Ona Ondo a présidé, le 30 juillet dernier à son cabinet de travail et en présence de certains membres de son équipe concernés par les questions de santé et de Sécurité, un conseil de cabinet dans le but de prévenir au cas où, la parution du virus Ebola sur le sol national.
Après cette présentation sommaire de l’ordre du jour par le Premier ministre, le ministre Fidèle Mengué M’engouang en charge de la santé a informé l’assistance des dispositions prises par le département dont il a la charge en vue de prévenir au cas où, cette épidémie déjà signalée dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, notamment au Nigéria, en Siéra Leone et en Guinée Conakry.
Dans son mot de circonstance, le ministre a déclaré que depuis l’annonce par les autorités de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de la présence du virus dans cette partie du continent, le ministère de la Santé en partenariat avec la direction générale de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et les autorités aéroportuaires de Libreville ont mis en place une sorte de cellule de veille à même de contenir cette épidémie au cas où elle apparaissait en terre gabonaise.
Fidèle Mengué M’Engouang a fait savoir que le dispositif ainsi préconisé ne sera pas très différent de celui qui avait été mis en œuvre lors des précédentes apparitions des épidémies, notamment celles qui avaient fait des ravages dans la province de l’Ogooué Ivindo en 1994. Il a par ailleurs laissé entendre que des séances de formations à l’endroit du personnel soignant étaient en cours en vue d’une riposte énergétique de cette épidémie ayant déjà entraîner la mort de plusieurs personnes y compris un professionnel de la médecine chargé pourtant du suivi des malades.
Il a poursuivi en faisant savoir que des kits de dépistage systématique pourraient être disponibles dans les postes frontières en vue d’une gestion plus saine et contrôlée des flux migratoires. En tant que premier département concerné par des questions de santé, le ministre Fidèle Mengué M’Engouang a informé le Chef du gouvernement tout en déplorant le fait que le Fonds africain de l’OMS destiné aux questions de préventions de ce genre d’épidémies soit malheureusement épuisé. Ce qui, selon lui, ne permet pas au Gabon d’en être éligible du fait de sa non contribution.
A la suite du ministre de la Santé, Ernest Mpouho Epigat, Ministre en charge de la Défense nationale a lui aussi, présenté au Premier ministre les mesures préconisées par le département dont il a la charge en partenariat avec la direction générale de l’Aéroport de Libreville (ADL). Tour à tour, le Directeur général de l’ANAC, celui de la Santé Publique et le Secrétaire général du ministre des Transports, représentés respectivement par Dominique Oyinamono, Jean-Damascène et Lola Mvou Jonas ont chacun, présenté le plan de riposte en veille au cas où l’épidémie ferait son apparition sur le sol gabonais.
Guy Bertrand Mapangou pour sa part a préconisé d’endiguer les mouvements aux portes d’entrée du territoire national et ce, en déployant des renforts policiers sur les postes jugés stratégiques. Il s’agira, pour le ministre, d’établir un plan chiffré de contrôle de la carte sanitaire du Gabon. Ce qui pourrait faciliter les interventions sur les différents sites préconisés en hôpitaux de brousse. Il a réitéré l’assistance du service de santé militaire dont l’expertise en la matière ne fait l’ombre d’aucun doute. Poursuivant dans son intervention, Guy Bertrand Mapangou a évoqué la nécessité d’une réactivité du personnel soignant en revitalisant les réflexes.
Quant au ministre en charge de la Défense nationale, il est allé plus loin en indiquant dans le plan de prévention, un isolement des personnes suspectes. Ernest Mpouho Epigat a aussi fait savoir que toutes les dispositions concernant le département dont il a la charge avaient été prises afin de faire face à une éventuelle présence du virus en terre gabonaise.
Aussi, compte tenu de la gravité de la situation du fait qu’Ebola soit déjà actif sous d’autres cieux et avec les déplacements quasi quotidiens des personnes de par le monde, le Professeur Daniel Ona Ondo a, tout en rassurant les populations de la détermination du chef de l’Etat à réserver un accueil des plus virulents au virus Ebola, conseillé une mutualisation des informations et des moyens à même de sécuriser les populations. Il a notamment indiqué qu’il faudra à la longue, décourager les entrées des vivres frais et les produits carnés sur le territoire national, souvent source de transport de bactéries.
Le Premier ministre souhaite une sensibilisation de taille à tous les niveaux car, le dernier pays, le Nigéria pour ne pas le citer où a été signalée l’épidémie n’est qu’à un jet de pierre du Gabon. Il a dans la foulée interpelé la ministre en charge de l’Intérieur sur le combat à mener contre l’Immigration clandestine. Pour lui, les forces de Police nationale devront redoubler d’ardeur dans les différents postes frontaliers. Ce qui signifie en d’autres termes que la riposte contre une éventuelle apparition du virus d’Ebola ne doit nullement occulter la lutte contre l’immigration.
Sur ce plan précis, a conclu le Professeur Daniel Ona Ondo, les instructions du chef de l’Etat sont on ne peut plus claires ; le gouvernement prendra des dispositions qui s’imposent. Déjà, la cellule de crise en veilleuse au niveau du ministère de l’Intérieur et comprenant les différents partenaires concernés par des questions de santé et de sécurité a été réactivée par les plus hautes autorités du pays.
Comme quoi, le virus Ebola aura du mal à surprendre la population gabonaise. En somme, la lutte est d’ores et déjà ouverte. Il y avait autour du Premier ministre, les Ministres Guy Bertrand Mapangou, Ernest Mpouho Epigat, Fidèle Mengué M’Engouang et Me. Denise Mekam’Né.