Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle a récemment devisé sur la question avec le directeur Afrique centrale de l’Office français de l’immigration et de l’intégration.
Le directeur Afrique centrale de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) a été reçu, le 28 juillet dernier, par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Il s’est agi, pour les deux parties, d’étudier les mécanismes de facilitation de la «réinsertion sociale et économique des ressortissants gabonais de retour de France pour leur pays et l’échange des jeunes professionnels entre les deux États». Il s’agissait aussi de dresser un bilan à mi-parcours de l’état d’avancement des projets en cours, inscrits dans le cadre général de la coopération franco-gabonaise, et particulièrement dans l’accord relatif à la gestion concertée des flux migratoires et du co-développement, signé par les deux gouvernements.
S’agissant du volet co-développement et selon un consentement mutuel, l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) et l’Office national de l’emploi (ONE) ont reçu mandat d’assurer l’animation technique du dispositif de l’aide. Pour Simon Ntoutoume Emane et son hôte, «un projet de protocole d’application de l’accord relatif aux échanges des jeunes professionnels, proposé par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle du Gabon est en cours d’examen auprès du ministère français de l’Intérieur. Il pourrait être signé en septembre 2014».
Ouvert aux jeunes ressortissants de France et du Gabon, âgés de 18 à 35 ans, diplômés ou détenant une expérience professionnelle dans un domaine en rapport avec l’emploi, ce projet d’échange permettra aux «jeunes professionnels des deux pays d’exercer leurs professions dans l’autre pays et d’acquérir ainsi une expérience internationale valorisante et enrichissante sur les plans professionnels et linguistiques». Concrètement, ce projet s’intéressera à des secteurs divers et variés tels que l’arboriculture fruitière, le ramassage d’ordures ménagères, le transport en commun, la mise en place des cabinets de gestion comptable, la mise en place des cabinets météorologiques, la restauration rapide, la communication sur le web, etc.…
La partie française estime avoir pris toutes les dispositions spécifiques pouvant permettre aux jeunes professionnels gabonais de travailler et séjourner en toute légalité en France. De même elle souhaite que «les autorités gabonaises prennent aussi des mesures idoines facilitant l’entrée et le séjour des jeunes professionnels français au Gabon». Une demande à laquelle Simon Ntoutoume Emane a répondu de manière positive. «Tout sera mis en œuvre pour que cet accord rentre dans sa phase active», a-t-il dit en conclusion.