LIBREVILLE - La Direction générale des recherches de la gendarmerie nationale se serait saisie de l’audit des finances publiques pour poursuivre des vérifications dans le cadre d’une enquête approfondie, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
Lancée le 1er janvier 2014, cette enquête technique a révélé l’existence, selon le directeur général du contrôle des ressources et des charges publiques, M. Jean-Fidèle Otandault, l’existence d’ « entreprises fantômes », de « budgets d’investissements évaporés » et la pratique de « marchés publics colossaux de gré à gré ».
Révélée par l’AFP et reprise ensuite par l’ensemble des médias dont ceux en ligne des quotidiens Français « libération » et le « Le Parisien », cette enquête a permis de faire un bon ménage dans les finances publiques et surtout de sauver en même temps une bonne partie du budget qui était en instance de paiement.
Il reste, précisent la même source, que la suspension de ces paiements constitueraient une tentative de détournement. D’où, poursuit-elle, les autorités auraient décidé de voir si ces entreprises ont longtemps fait usage de détournement au moyen des fausses factures ou de surfacturations.
C’est dans ce cadre que le DGR, s’est chargée de faire la lumière. Les disquisitions de la DGR concerneraient ainsi une centaine d’entreprises et ne se limiteraient pas qu’au présent exercice budgétaire puisque l’autorité des investigations serait, dit-on, large. Une première dans un pays où le classement sans suite des audits est une tradition plutôt vieille.
Selon différentes sources, il est plus que probable que les recherches de la DGR puissent déboucher sur la mise en cause de plusieurs administrateurs de crédit. Ce qui, indépendamment des procédures disciplinaires propre à la Fonction publique, pourrait donner lieu à des nouvelles poursuites judiciaires puisque, nous a-t-il indiqué, la fin de son enquête, la DGR transmettra immédiatement le dossier au Parquet.
Parallèlement à cette procédure proprement pénale, il se dit également que, conformément à la loi, la Cour des comptes aurait ouvert des poursuites administratives à l’encontre des auteurs de malversations et détournements constatés, courant 2001-2009, dans la gestion des 400 milliards de FCFA des fêtes tournantes. Affaire à suivre.