Plus de la moitié du budget de l’Etat aurait disparu dans « la nature » depuis plus de dix ans, selon un audit du ministère du budget qui remet en cause notamment « les fêtes tournantes » avec ses surfacturations et les créances douteuses de l’Etat.
Jean-Fidèle Otandault a indiqué le 17 juillet dernier qu’un audit des régies financières a permis de constater l’ampleur de la disparition des fonds publics au Gabon ay cours de la décennie écoulée.
Selon Jeune Afrique, « plus de la moitié du budget de l'État [3 000 milliards de F CFA, soit 4,57 milliards d'euros, en 2014] disparaissait dans la nature ». Il semble que « les auditeurs soient remontés plus de dix ans en arrière, notamment pour examiner l'hallucinante gabegie des "fêtes tournantes" célébrant l'indépendance dans une ville différente chaque année, qui aurait fait perdre 400 milliards de F CFA à l'État. Ils ont mis au jour des surfacturations, des marchés fictifs, des pratiques abusives dans la passation des marchés publics, des créances douteuses de l'État détenues par des entreprises... »
Cette nouvelle information donnée par le DG du contrôle des ressources et des charges publiques vient s’ajouter à celles données par le ministre du budget en avril dernier et qui faisait état de récupérer 654 milliards payés frauduleusement à des entreprises coupables de surfacturations notamment entre 2006 et 2013.
On évoque également « 300 milliards de F CFA de dettes douteuses » validées et leur paiement échelonné lors des deux derniers "Clubs de Libreville", en 2010 et 2012 sans que les organes habilités à en vérifier la régularité aient pu agir.