Un audit a révèlé l'ampleur de la disparition des fonds publics au Gabon au cours des dix dernières années. Pour reprendre la main, le gouvernement doit agir vite.
Le 17 juillet, Jean-Fidèle Otandault, le directeur général du contrôle des ressources et des charges publiques, a dévoilé un résumé succinct du rapport d'audit sur les régies financières réalisé par ses services. Le gendarme des finances publiques gabonaises a révélé que l'équivalent de "plus de la moitié du budget de l'État [3 000 milliards de F CFA, soit 4,57 milliards d'euros, en 2014] disparaissait dans la nature".
Évidemment, cela ne s'est pas fait en une seule année. Les auditeurs sont remontés plus de dix ans en arrière, notamment pour examiner l'hallucinante gabegie des "fêtes tournantes" célébrant l'indépendance dans une ville différente chaque année, qui aurait fait perdre 400 milliards de F CFA à l'État. Ils ont mis au jour des surfacturations, des marchés fictifs, des pratiques abusives dans la passation des marchés publics, des créances douteuses de l'État détenues par des entreprises...... suite de l'article sur Jeune Afrique