Le président de la République n’a pas pris part à la grand-messe organisée, depuis le 25 juillet, par le gouvernement du Congo-Brazzaville et consacrée aux «défis de la bancarisation». L’un des réacteurs de l’avion qui devait ramener Ona Ondo qui y représentait Ali Bongo, a explosé une dizaine de minutes avant son envol.
Brazzaville abritait depuis le 25 juillet dernier l’édition 2014 du forum économique Forbes Afrique. Conçue comme une plate-forme d’échanges, cette rencontre vise à réunir les décideurs économiques et politiques du monde entier ayant un intérêt pour l’Afrique et son développement économique et social. Les présidents du Congo, u Burkina-Faso, de Guinée, du Niger, du Nigéria, du Ghana, du Sénégal et d’Afrique du Sud ainsi que d’influentes personnalités africaines et internationales issues des milieux économiques et politiques prennent part à ce rendez-vous. Le Gabon s’y est fait représenter par son Premier ministre, Daniel Ona Ondo. Pour cette édition, il a essentiellement été question de l’impact de la bancarisation sur le développement économique et social des États du continent noir.
La bancarisation représente le taux de la population ayant accès aux services bancaires. Plus un pays est développé, plus il est bancarisé. Or, dans plusieurs pays d’Afrique, les populations ne sont pas bancarisées pour des raisons multiples. Ainsi, afin de construire un modèle particulier pour résorber leur déficit en la matière, les participants à ces assises ont débattu des solutions politiques pouvant favoriser la bancarisation en Afrique, mais aussi de l’importance de l’innovation dans ce domaine avec, notamment, l’exemple du «mobile banking». Une étude dressant un état des lieux et les perspectives de la bancarisation sur le continent africain sera également présentée pour planter le décor.
Alors que Daniel Ona Ondo et la délégation qui l’accompagnait à Brazzaville s’apprêtaient, à l’éroport international Maya-Maya, pour le retour au Gabon, l’un des réacteurs de l’avion qui devait les ramener à Libreville, un Grumman du Gabon baptisé Nyanga, a explosé et brûlé pendant que l’équipage technique chauffait les moteurs. Pris de panique, la délégation gabonaise, dont des membres ont été joints au téléphone, se demande ce qui serait arrivé si ce réacteur avait ainsi réagit en plein vol. Au moment de la publication de cet article, la délégation attendait des consignes de Libreville qui devrait normalement envoyer à Brazzaville un autre avion.