Ils étaient réunis hier soir dans le hall de Gabon télévision pour regarder l?avant première du nouveau film du réalisateur indépendant Melchy Obiang intitulé "La colère des ancêtres". Un film, tourné dans le Gabon profond et qui a vu la collaboration du comédien ivoirien Bamba Bakari.
Le film que vient de mettre sur le marché Melchy Obiang a été projeté en avant première dans les locaux de Gabon télévision devant un parterre d’inviter composé de personnalités gabonaises en tête desquelles le gouverneur de la province de l’Estuaire, des sponsors qui ont accompagné cette production, des acteurs et d’autres invités tels les communicateurs et les amis du réalisateur.
La projection à pris, dès le début, des allures d’un spectacle avec la prestation des groupes folkloriques et des danses modernes.
Les cinéphiles ont ensuite eu l’occasion de suivre un film axé sur deux thématiques à savoir la lutte contre le braconnage et le respect des valeurs culturelles africaines.
L’histoire de ce film se déroule dans un village du Sud-est du Gabon à Bembicani où un touriste occidental blanc est à la recherche du cœur de Wongo, un guerrier mythique de la région. Il va pénétrer la forêt profonde à la rencontre des gardiens de ce vestige. Par la suite, Il va trahir la confiance de ses hôtes en dérobant la caisse dans laquelle est gardé depuis longtemps ce cœur. La sentence de mort sera prononcée contre lui malgré l’intervention de son ami le député de la région qui a horreur de la chasse sauvage et est soucieux de la préservation de l’écosystème. Il n’aura la vie sauve que grâce à l’intervention de l’esprit de Wongo.
Les spectateurs ont pu applaudir les scènes cocasses des acteurs comme Bamba Bakari, Bouvantar et de Marokou qui dans un humour qui leur est propre, ont su apporté à ce film un côté comique.
Il faut noter toutefois qu’en dépit de la beauté des costumes et de la volonté du réalisateur de produire davantage et toujours des films, il gagnerait à veiller aux jeux des acteurs, à la qualité des plans et surtout à l’écriture des scenarii.
En effet, même s’il est vrai que les films de Melchy Obiang rassemblent du monde dans les salles au Gabon, le public qui arrive le plus souvent n’a pas assez de recule pour apporter un regard critique pour l’amélioration de ses productions quand on sait que le but est de s’exporter et de proposer ses films lors des grands rendez-vous du septième art tels le FESPACO.
Melchy Obiang pourrait davantage s’améliorer en s’aidant des professionnels de l’IGIS, pour apporter un peu plus de rigueur dans la qualité de ses films pour ne pas attirer sur lui « la colère des ancêtres » du cinéma gabonais.
