Conformément à un accord de partenariat signé récemment entre le président de la République Ali Bongo Ondimba, avec Telespazio, la société franco-italienne de services spatiaux, le Gabon se dotera fin 2014, d'un «EarthLab» multiministériel à Libreville pour lutter contre la piraterie maritime.
Le Gabon a décidé de recourir aux satellites pour lutter contre la piraterie maritime, la pêche illégale dans ses eaux, les menaces terroristes contre ses puits de pétrole et ses forêts.
D'ici fin 2014, grâce à un accord de partenariat signé l’Etat et Telespazio, société franco-italienne de services spatiaux, le Gabon sera le 3e premier pays africain à disposer d'un laboratoire de la Terre «multiministériel» ou «EarthLab» installé à Libreville pour observer toute activité suspecte.
Libreville devrait se doter d'une grande antenne de réception auprès du groupe Zodiac Aerospace afin recevoir les images de la constellation Cosmoskymed pour surveiller le Golfe de Guinée et lutter contre les trafics illégaux dans sa zone maritime, mais aussi les parcs nationaux où le trafic d'espèces protégées est récurrent.
«Nous adapterons pour la forêt gabonaise, un service précédemment développé pour la forêt landaise dans le cadre du premier «EarthLab» implanté en Aquitaine», explique Jean-Marc Gardin, directeur général de Telespazio et PDG de la filiale française qui a pris l'initiative de lancer ces laboratoires de services spatiaux regroupés sous le label EarthLab Galaxy et formant un réseau de 10 stations sur la planète.
Disposant d'un téléport mondial à Fucino dans la région des Abruzzes en Italie, Telespazio offre une valeur ajoutée dans le traitement des informations sur la Terre qui sont récoltées par ses centres de géoinformation.
Grâce à la télédétection, Telespazio apporte son expertise du spatial et du traitement logiciel de l'image aux chercheurs et experts locaux. Et sur la base des résultats des recherches de ses collègues, via des accords de partenariat, il peut être utile à la surveillance de l'évolution des côtes et prévenir l'érosion du littoral.
Notons par ailleurs qu'à la demande de nombreuses compagnies d'assurance, la société franco-italienne installera prochainement le premier «Earthlab» du Luxembourg pour prévenir des événements météo ainsi qu’observer les zones à risque.
