Libreville, Gabon – La création samedi dernier à Libreville du nouveau Front de l’opposition pour l’alternance (Le Front) est un non événement, a déclaré mardi Louis Gaston Mayila, opposant boudé par les partisans de cette nouvelle coalition dont le but est de parvenir au pouvoir par les urnes dès 2016.
« C’est un non événement », a déclaré à Gabon Télévision, Me Mayila qui dit avoir déjà vu plusieurs initiatives de ce genre finir en eau de boudin.
« Je n’irai pas devant Saint Paul demander la communion », a-t-il ironisé au sujet d’une éventuelle intégration de sa part dans cette nouvelle coalition qui plaide pour une candidature unique de l’opposition lors de la prochaine élection présidentielle de 2016.
Samedi, les partisans du front ont montré une certaine hostilité à Me Mayila. Ils n’ont pas souhaité que le président de l’Union pour une nouvelle République (UPNR) intègre ce nouveau regroupement. L’homme est accusé d’avoir fait capoter l’Union des forces du changement (UFC) créée en 2012 après un camp de retranchement à Mouila (444 km) au sud du pays.
Le Front regroupe d’anciens cadres de l’Union nationale (parti dissout de l’opposition) et quelques leaders de l’opposition. Plusieurs autres étaient absents lors de sa création officielle. C’est le cas de Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé qui partage pourtant les mêmes idées que les fondateurs du Front.
Le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) avait également qualifié de non événement la création du nouveau Front.