Sur la période 2009-2012, le Gabon a accueilli 460 milliards de capitaux étrangers de plus que sur la période 2005-2008. Pour quels résultats ?
Selon le dernier rapport de la Conférences des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), la période 2009-2012 a été très porteuse pour le Gabon en matière d’investissements directs étrangers (IDE). Sur ces 4 années, le pays a ainsi absorbé 1235 milliards de francs CFA, contre 775 milliards entre 2005 et 2008. Plus précisément 351 milliards de francs CFA ont été investis au Gabon en 2012 contre 345 milliards en 2011, 245 milliards en 2010 et 265 milliards en 2009.
Selon le Cnuced, «la hausse des flux d’IDE en direction du Gabon s’explique par la politique d’ouverture des nouveaux dirigeants marquée par des allègements fiscaux consacrés dans plusieurs secteurs d’activités et les nouvelles facilités qu’offrent le pays en termes d’opportunités sur le marché national». Par ailleurs, indique l’organisme onusien, «le Gabon s’est affranchi de la prédominance des entreprises hexagonales en ouvrant son marché aux pays émergents comme la Chine, la Corée du Sud, l’Inde, la Turquie ; et en intensifiant ses relations commerciales avec les nouveaux dragons d’Afrique tels que la Maroc».
Ainsi, par le biais de ces nouveaux partenaires, «les investissements consacrés en grande partie dans le secteur des mines et des hydrocarbures se sont progressivement élargis à d’autres secteurs d’activités jugés stratégiques comme l’électricité, les routes, les télécommunications…», souligne le Cnuced.
Economie la plus compétitive de la sous-région selon le World Economic Forum, le Gabon aspire désormais à devenir la première destination des IDE en zone Cemac. Statut détenu par le Congo, qui a brassé 4900 milliards de francs CFA sur la période 2009-2012. Ces investissements ont-ils un impact réel sur le terrain? Rien n’est moins sûr ! De nombreux observateurs estiment en effet que les projets réalisés par le Gabon sur la période 2009-2012 sont en deçà des 1235 milliards de francs CFA annoncés.