Réunis à la faveur d’un conseil syndical le week-end écoulé au port d’Owendo, plusieurs syndicats, à l’instar de l’Aresga, le Synado et le Synafopra, ont exigé que toute la lumière soit faite sur le déroulement du dernier Brevet d’études premier cycle. Ils ont également abordé l’actualité économique et sociale gabonaise.
C’est en citoyens que les responsables de l’Alliance pour le renouveau syndical au Gabon (Aresga), du Syndicat national des formateurs et des enseignants du Primaire (Synafep), du Syndicat national de la fonction publique et de la réforme administrative (Synafopra) et les membres du Syndicat national des dockers (Synado) se sont prononcés sur le déroulement de la dernière édition du Brevet d’études du premier cycle (BEPC). Durant des ateliers de réflexion tenus le 19 juillet dernier, ils se sont longuement penchés sur la question des fraudes enregistrées durant cet examen. Visiblement outrés, ils ont vivement souhaité qu’une enquête soit diligentée à cet effet. «Faudrait-il que le ministre de tutelle et les membres de commission des examens et concours reconnaissent leur incapacité à gérer et démissionnent de facto, tout en étant nommément identifiés ?», se sont interrogés les leaders syndicaux.
Faisant le d’horizon de l’actualité nationale, ils ont traité des «problématiques économiques et sociales en République gabonaise». Une thématique unanimement adoptée qui a permis de passer au crible des questions telles que le solde de tout compte, la Prime d’incitation à la performance (PIP), tous deux réclamés par les Gabonais en activité, ainsi que la mise en marche effective du futur bureau d’embauche du port.
Si la question du bureau d’embauche pour lequel un espace a déjà été aménagé au rond-point du port d’Owendo reste suspendue à la prise d’un décret, les syndicalistes ont réclamé le paiement de leur solde de tout compte ainsi que des explications relatives à leur non-prise en compte parmi les bénéficiaires de certaines primes. Sur cette lancée, Serge Obame Biyoghe, le président du Synado, a estimé qu’il y a comme du deux poids deux mesures dans la mise en œuvre des décisions gouvernementales alors que pour Joël Ondo Ella de l’Aresga, l’inaction du gouvernement sur ces différentes questions pourrait incessamment déboucher sur un mouvement de grève plus soutenu.
En effet, du point de vue de l’Aresga, du Synado et du Synafopra, «trop de choses permettent de dire que le pays ne va visiblement pas bien». Pour les leaders syndicaux, dans cette passe plutôt difficile que traverse le pays, les dockers semblent être oubliés voire mis à l’écart. «Nous contribuons pourtant à la bonne santé de l’économie de ce pays», a lancé le président du Synado, soutenu par le porte-parole de l’Aresga pour qui une meilleure prise en compte du travail des dockers est gage de modernisation du métier et de l’administration portuaire d’un pays. De même, ont-ils appelé à «la prise en charge équitable pour tous les Gabonais économiquement faibles, en matière de santé».