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Etat-civil d’Ali Bongo : le «Front de l’opposition pour l’alternance» entend saisir la justice
Publié le lundi 21 juillet 2014   |  Gabon Review


Etat-civil
© Autre presse par DR
Etat-civil d’Ali Bongo : le «Front de l’opposition pour l’alternance» entend saisir la justice


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Estimant que lors de la présidentielle d’août 2009, le président de la République avait présenté «un acte de naissance dont l’authenticité et la sincérité sont sujettes à caution», la toute nouvelle plateforme de l’opposition annonce vouloir porter la question devant les tribunaux.

Ils étaient nombreux, jeunes, moins jeunes et personnes âgés à répondre présent et à accompagner Benoît Mouity Nzamba, Jean Marcel Malolas, Fulbert Mayombo, Albert Mba-Ndong, Pierre Amoughe Mba, Luc Bengono Nsi, Jean Ntoutoume Ngoua, Jean Pierre Rougou, Pierre André Kombila, Paulette Missambo, Casimir Oyé Mba, Zacharie Myboto, Jean Eyéghé Ndong, Jacques Adiahénot, Jean Ping, dans leur souscription à libérer le Gabon de «l’imposture» d’Ali Bongo Ondimba.

Selon l’unique orateur du jour, Jacques Adiahenot, le Gabon est victime de la forfaiture d’Ali Bongo Ondimba un homme qui, selon lui, réécrit régulièrement lorsqu’il ne falsifie pas son histoire personnelle et politique. «Cette personnalité, dont chacun doit se souvenir qu’elle œuvra en 1986, sous le prétexte d’Akoma-Mba, pour transformer la République Gabonaise en une monarchie dont elle aurait été le prince héritier, et ensuite le roi, n’a de leçon à donner à personne, car cette démarche entreprise par lui, à l’époque, n’a rien de républicaine !», a-t-il lancé, soulignant : «Né en 1959 à Brazzaville, à l’époque capitale du territoire de l’Afrique équatoriale française, Ali Bongo Ondimba a produit en 2009 un extrait d’acte de naissance avec la mention République gabonaise, alors que le Gabon n’était pas encore une République, mais un territoire de l’AEF». Et d’annoncer : «Nous sommes fondés à porter l’affaire de cet extrait de naissance en justice pour ne pas avoir sous notre conscience un forfait aussi grave». «Notre action de ce jour doit être comprise comme un acte de foi dans un Gabon nouveau, débarrassé d’un passé peu glorieux et dans lequel nous nous sentirons tous impliqués et concernés», a-t-il encore dit.

Quelques minutes avant, Jacques Adiahenot, invitant la population à un sursaut patriotique, a martelé : «Notre pays se trouve dans une situation d’une extrême gravité qui interpelle sans exclusive toute les Gabonaises et tous les Gabonais. Nous ne devons pas continuer à nous comporter et à agir comme si cette situation était normale. Notre responsabilité à tous, celle de chacun de nous est de nous lever comme un seul homme pour faire échec à ce chaos déjà perceptible».

En énumérant ce qui constitue pour l’opposition gabonaise les exactions du parti au pouvoir depuis octobre 2009 et qui participent progressivement au basculement du pays vers la «monocratie», il est revenu sur la modification de l’article 4 de la Constitution. Selon lui, aux termes de la nouvelle formulation, la Cour constitutionnelle peut dorénavant «proroger pour une durée laissée à sa discrétion la durée du mandat du président de la République». Il a aussi évoqué la dissolution de l’Union Nationale, la modification de la loi 24/96 sur les partis politiques, «la campagne médiatique haineuse orchestrée par le pouvoir contre une communauté ethnique en réaction aux démissions de Jean Ping et de Jacques Adiahénot».

Selon le porte-parole du Front uni pour l’opposition, les prochaines heures seront mises à profit pour l’organisation d’une tournée nationale d’explication et d’échange, mais aussi pour s’accorder sur un planning d’action, réfléchir sur un modèle de structuration de ce bord politique tout en tenant compte de ses forces et de ses nombreuses faiblesses, dans l’optique de parvenir à une stratégie commune et une candidature unique à la présidentielle de 2016. «Il y a urgence à agir pour donner au Gabon toutes les chances d’éviter le drame qui le guette. Plus que jamais, la mobilisation, le rassemblement et l’unité des filles et des fils de notre pays sont une impérieuse nécessité. La proximité des prochaines élections présidentielle et législatives nous commande d’agir dans l’urgence car, le risque est grand que l’organisation de celles-ci, comme les précédentes, présente de grands dangers pour la stabilité du Gabon, si rien n’est fait pour leur donner un caractère démocratique», a-t-il lancé. Pour lui, «la prochaine élection présidentielle prévue pour 2016 sera mal organisée et volontairement bâclée avec pour seul objectif d’assurer le maintien du pouvoir établi».

Désireux de donner un sens nouveau à leur démarche, l’ancien secrétaire général du PDG, passé à l’opposition, s’est voulu prospectif : «Ce que nous faisons aujourd’hui à la lumière de ce Front, est un témoignage pour les générations passées et un horizon nouveau pour les générations actuelles et les générations futures. C’est une exigence historique, un commandement de l’Histoire. Il nous faut l’observer scrupuleusement», a-t-il expliqué, ajoutant : «Le Gabon, ce pays, est notre Patrie. Nous n’en avons pas d’autre et nous ne pouvons en avoir d’autre. Libérons-le et construisons-le toutes et tous, avec détermination, abnégation et patriotisme, pour le triomphe du Front de l’opposition pour l’alternance». Les jours à venir s’annoncent électriques…

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