Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Gabon    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Économie

Education nationale : La PIP de toutes les suspicions
Publié le samedi 19 juillet 2014   |  Gabon Review


Simplice
© Autre presse par DR
Simplice Mouango Bounguendza et Bruno Salet, à gauche


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Au ministère de l’Éducation nationale, le paiement de la Prime d’incitation à la performance selon des règles internes est à l’origine d’une crise de confiance.

Débuté le 17 juillet 2014 au ministère de l’Éducation nationale, le paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP) aux 4478 agents concernés, est loin de satisfaire l’ensemble des bénéficiaires. Nombreux d’entre eux goûtent très peu à la méthode retenue, estimant qu’elle favorise les détournements.
Ainsi, les agents du ministère de l’Éducation nationale, toutes catégories confondues, disent ne rien comprendre aux méthodes de calcul des montants, qui différent de celles en vigueur aux ministères de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ou de la Culture. Convaincus qu’il y a comme un «flou artistique» entretenu par la hiérarchie, ils dénoncent, entre autres, l’absence de bordereaux de paiement provenant du Trésor public, l’inégalité des montants et l’établissement d’un reçu de perception jugée illégal… «Chacun (doit être traité) avec équité à diplôme égal, salaire égal. (Nous espérons) que cette mesure sera respectée. (…) Il est inadmissible que des agents de même catégorie ne perçoivent pas les mêmes montants», s’est emporté un bénéficiaire sous le couvert d’anonymat.

Pour les responsables en charge de la distribution de cette prime, le mouvement d’humeur trouve sa source dans la méthode de redistribution et l’absence de certains agents sur les listes additives. «Il y a des agents qui se plaignent du fait de n’avoir pas été listés parmi les bénéficiaires de la PIP. Toutes ces listes ont été amendées, les noms des agents absents de leurs services depuis plusieurs semaines ou plusieurs mois ont été effacés, les omissions éventuelles ont été rajoutées et c’est sur la base de cette liste que nous avons constitué toutes les listes des bénéficiaires», s’est justifié le directeur général des ressources humaines, soulignant : «Il y a des agents que je n’ai jamais vus (…), mais depuis qu’on parle de PIP on voit des gens arriver. Malheureusement au moment où ils réapparaissent les listes sont déjà constituées». «Il s’agit d’une prime qui est liée à la performance, il est hors de question que nous continuons à encourager les agents fantômes pendant que d’autres travaillent. Nous avons reçu des instructions fermes du ministre de veiller à ce que ne puissent en bénéficier que des agents effectivement présents à leurs postes vu que les autres éléments de mesure de performance n’ont pas encore été mis en place», a martelé Bruno Salet.

S’agissant de la méthode retenue pour la répartition des montants selon les catégories et services, le directeur général du patrimoine et des équipements, Simplice Mouango Bounguendza, indique : «Nous avons travaillé sur la base d’une enveloppe de 780,390 millions de francs CFA pour un effectif de 1738 agents au départ, et par la suite nous avons transmis un état additif de 555 noms. Ce qui portait à 2293 noms que le budget a reconnu, et c’est sur le barème initial de 1738 noms que nous avons commencé a affecté des montants à chaque catégorie d’agents et chaque fonction», ajoutant : «Là où le plafond a été crevé c’est avec des effectifs venus de l’intérieur au nombre de 1835 agents en plus des 2293, soit 4478 au total. Ne pouvant pas laisser ces agents de l’intérieur sur le carreau, nous étions bien obligés de les prendre en compte ce qui fait que les montants initiaux prévus par catégorie ont été obligés d’être revus à la baisse pour contenter tout le monde. Et c’est ce qui a occasionné tout ce mouvement».

Ainsi la nouvelle grille construite par les techniciens de l’Education nationale pour contenter tous les 4478 agents qui n’ont pas tous été pris en compte par le budget dans ses calculs et allocations évalués à 780 millions de francs CFA, fera en sorte que la catégorie A1 reçoive 115 000 au lieu des 200 000 F annoncés, la catégorie A2 passe de 150 000 à 100 000 F, la B1 de 105 000 à 95 000 F, la B2 a été ramenée à 60 000 F et les C à 50 000 alors que la main d’œuvre permanente émarge à 45 000 F sur présentation d’une attestation de présence au poste. «Il s’agit d’une prime à la performance. La satisfaction se fait au regard de ce que les attestations de présence au poste signés par tous les responsables et présentés. On paye ceux qui sont présents et qui travaillent et non ceux qui apparaissent parce qu’il y a l’argent», a conclu Simplice Mouango Bounguendza.



Articles associés
L`Union
Prime d’incitation à la performance: le paiement prochain aux plus méritants
 
Gabon Review
PIP : plus de 19 milliards de francs CFA décaissés
 

 Commentaires