Gros sous, politisation et querelles de personnes. Tels sont les ingrédients de la crise que traverse en ce moment l’Union sportive d’Oyem (USO), qui compte désormais deux bureaux directeurs. La rencontre de conciliation prévue pour le 18 juillet 2014 s’annonce comme celle de tous les dangers.
Accusés d’avoir «détourné la prime de classement de la saison 2012-2013», estimée, selon l’hebdomadaire Echos du Nord, à 90 millions de francs CFA, en plus des indemnités versées par la Ligue nationale de football (Linaf), les dirigeants de l’Union sportive d’Oyem (USO) tiennent une assemblée générale «explicative» le 18 juillet 2014. Tout en affirmant que cette rencontre permettra de «faire le bilan des activités de l’année et d’avoir l’appréciation des populations oyemoises», Parfait Duffy Bibang ne nie pas qu’elle s’annonce plutôt forte en émotions, tant les tensions au sein du club dont il est responsable ont fini par ternir l’image du club et envenimer les relations interpersonnelles.
En effet, il y a quelques temps plus précisément le 12 juillet dernier, des individus se présentant comme des supporteurs et «membres de droit» de l’USO ont organisé une assemblée générale au terme de laquelle le président du club, le vice-président chargé des finances et le secrétaire général auraient été démis de leurs fonctions et remplacés respectivement par Thierry Nguema Ondo (président), Charlemagne Nang Ndong (trésorier) et Jean Ludovic Otoueng Mba (secrétaire général). Raisons évoquées par les nouveaux responsables autoproclamés : détournements supposés, gestion scabreuse du club et licenciement jugé «unilatéral et inique» de 16 joueurs, du directeur technique, de l’entraîneur principal, de l’entraîneur adjoint, du kinésithérapeute, du chargé de la logistique.
Des accusations démenties avec force par Parfait Duffy Bibang : «Il n’y a pas plusieurs bureaux directeurs à l’Union sportive d’Oyem», lance-t-il, précisant : «Ce sont des jeunes qui faisaient partie de notre bureau et qui sont peut-être mécontents de se retrouver sur la touche, après avoir posé un certain nombre d’actes contraires à la philosophie du club». Et de trancher : «Le seul bureau légal et légitime est dirigé par moi». Pas sûr que cela suffise à convaincre ses détracteurs, qui devraient toutefois prendre part à la rencontre du 18 juillet 2014. Car, au menu des discussions l’on annonce déjà la défiance des «nouveaux» responsables pour les «anciens» qu’ils disent ne plus considérer comme tels. Pour les derniers cités, il s’agira, ni plus ni moins, de statuer sur le bilan de la saison dernière avant de fixer le cap pour la prochaine édition qui devrait débuter en août prochain. Altercations et échanges de vifs en perspective.