Le parti d’opposition Ensemble pour le Gabon (EPG) a saisi ce mardi la Cour constitutionnelle pour contester le calendrier des élections législatives et locales, dénonçant un « chevauchement problématique » entre la clôture des candidatures et la révision des listes électorales.
Dans un communiqué diffusé à Libreville, l’EPG, dirigé par l’ancien Premier ministre Alain Claude Bilie By Nze, critique l’article 2 du décret n°0296/PR/MSIDD du 11 juillet 2025, qui fixe au 7 août la date limite de dépôt des candidatures, alors que la révision des listes électorales s’étend du 14 juillet au 12 août 2025.
Selon le parti, cette situation crée une « insécurité juridique manifeste », car les candidatures seraient closes alors même que la liste des électeurs n’est pas encore définitivement arrêtée. EPG y voit une entrave au droit d’éligibilité de nombreux citoyens, notamment les primo-inscrits ou les électeurs récemment déplacés.
« La qualité d’électeur étant une condition impérative à toute candidature, maintenir ce calendrier compromet l’équité du scrutin », affirme le parti, qui demande à la Cour de déclarer l’article inconstitutionnel.
L’EPG appelle également le gouvernement à réviser les délais électoraux afin de garantir un processus conforme aux normes constitutionnelles et respectueux des droits des citoyens.
Cette démarche intervient à la veille de l’expiration du délai officiel de dépôt des candidatures, renforçant la pression sur les autorités électorales dans un contexte préélectoral déjà tendu.