Libreville - Suite aux cas des fraudes enregistrer lors de l’examen du Brevet d’étude du premier cycle, afin de rendre plus crédible cet examen, plusieurs voix se sont levées dont celle de Fridolin Mve Messa.
Qui a la faveur d’une conférence de presse tenue récemment à Libreville, le secrétaire général du Syndicat de l’éducation nationale (Sena), a demandé des sanctions contre les responsables et agents de la direction générale des examens et concours (DGEC).
«Le Sena (…) demande que soit relevés de leurs fonctions tous les responsables de la DGEC et les agents des différents services», a lancé Fridolin Mvé Messa avant d’exiger «la restructuration de cette importante direction et tous les services qui regroupent à ce jour des personnes de moralité douteuse, où l’excellence a fait place à la médiocrité, au copinage, au clientélisme et au monnayage des places dans les différents jurys d’examen».
«Les mêmes causes produisant les mêmes effets, nous invitons le ministre de tutelle à prendre toutes les dispositions nécessaires afin de sécuriser les épreuves du Bac et de faire appliquer l’arrêté N°0010004 portant harmonisation de l’épreuve écrite de langue vivante au baccalauréat général», a-t-il suggéré par la suite.
Visiblement remonté, le secrétaire général du Sena affirme que l’organisation du Certificat d’études primaires et élémentaires (Cepe) et du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) a été entachée par de nombreux cas de fraudes.
«Au Bepc par exemple, les textes étaient truffés de fautes d’orthographe et comportaient également des consignes. Cela a été observé au niveau des épreuves de SVT et d’espagnol. (…)
Les épreuves proposées aux candidats au Cepe étaient mal confectionnées et comportaient des erreurs graves en mathématiques et en dessin.
En outre, on a relevé à Libreville des fuites de grande envergure pour les épreuves écrites au Bepc 2014», a-t-il déploré, poursuivant : «Pourtant, le bureau du Sena avait pris soin d’informer les autorités du ministère de l’Education nationale et celles de la Direction générale des examens et concours de la vente des épreuves dans la rue, ce, avant la découverte des fuites. Mais aucune disposition n’a été prise dans ce sens.
Et comme pour officialiser la fraude, les copies d’examen mises à la disposition des élèves pendant le Cepe et le Bepc ne comportaient pas le cachet de la DGEC comme par le passé».
Si tant est que ces faits sont avérés, comment les autorités compétentes ont-elles pu ne pas anticiper une telle situation ? Qu’en sera-t-il alors pour le Baccalauréat ?