Les membres de la société civile pour l'économie verte en Afrique Centrale sont à Libreville pour la 1ère Assemblée générale de leur réseau. Les travaux ont été lancés ce mardi matin par le ministre des Eaux et Forêts, en charge de l'environnement qui représentait le Premier Ministre. Les enjeux de cette rencontre sont d'ordre politique, environnemental et socio-économique.
Le Réseau des Organisations de la Société Civile pour l’Economie Verte de l’Afrique Centrale (ROSCEVAC) tient donc sa première assemblée générale, un peu plus de deux ans après sa création. Les travaux qui vont durer deux jours réunissent une trentaine d’experts des pays de la CEEAC et des organismes internationaux tels que la FAO, le COMIFAC, la BDEAC ou encore l’Union Européenne. Pour la cérémonie d’ouverture, il fallait noter les discours emprunts d’engagement et d’espérance des différents responsables d’institutions invités.
Ainsi, avant de passer la parole à ses hôtes, Nicaise Moulombi, président du ROSCEVAC, a indiqué dans son discours de circonstance que « Aucun état et aucune région ne peuvent être forts sans une société civile forte. Seule une société civile professionnelle, experte, soucieuse du développement de nos états est capable d’accompagner le développement autour des valeurs cardinales de la gouvernance. Il me vient a l’esprit de citer la transparence, le devoir de rendre compte, l’équité, la justice sociale, la responsabilité sociétale des entreprises ». Il a surtout rappelé que « Un état qui veut promouvoir le développement réel et qui ne met pas en place des mécanismes d’accès de la société civile a l’information, d’accès a la justice et de participation a la prise de décision en matière de développement durable est voué a l’échec. Des processus comme le flegt, la lutte anti-braconnage, l’exploitation illégale des ressources naturelles ne sont durables qu’avec une société civile regorgeant d’experts de haut niveau susceptibles a évaluer et proposer des voies de changement durable ». Nicaise Moulombi a invité les Etats et les institutions internationales à appuyer la société civile, notamment dans les questions d’économie verte qui se posent de plus en plus mais aussi à l’intégrer dans la gestion des politiques nationales et sous-régionales de gestion des ressources naturelles et de l’environnement.
Pour sa part, Cristina Martins Barreira, a réaffirmé le soutien de l’Union européenne aux projets qui ambitionnent de préserver l’environnement. Elle a par ailleurs félicité la CEEAC pour les initiatives prises en faveur du développement durable et de l’économie verte, surtout quand elles tiennent compte des communautés locales.
Le secrétaire général de la CEEAC a tenu à rassurer le ROSCEVAC sur son soutien. Sur le plan financier, il a notamment indiqué que « le Secrétariat général de la CEEAC en collaboration avec la Banque de Développement des Etats d’Afrique Centrale (BDEAC) procède 2010 à la mise en place du Fonds pour l’Economie Verte en Afrique Centrale. Il est destiné à financer le Programme d’Appui au Développement de l’Economie Verte en Afrique Centrale et plusieurs programmes sectoriels dont le programme sur le développement de l’écotourisme, celui sur le développement de l’économie des aires protégées et celui sur le développement de l’économie des déchets ». Il a également annoncé la tenue de deux conférences de ministres (environnement, affaires étrangères, artisanat, économie, etc)financées par l’Union Européenne qui devraient permettre de passer aux activités sur le terrain afin de mieux engager les populations et le gouvernement dans l’économie verte. La première aura lieu à Kinshasa en RDC (du 11 au 14 novembre) et la deuxième à Libreville en 2015. « A l’issue de ces deux Conférence à haute importance politique et technique, nous allons solliciter les engagements des Etats à investir dans deux outils financiers stratégiques pour accompagner les Etats dans leur vision vers l’émergence et la mise en œuvre des pactes sociaux. Il s’agit du Fonds pour l’Economie Verte en Afrique Centrale et le Fonds de Développement de l’Economie de l’Artisanat et des Petites Entreprises d’Afrique Centrale », a-t-il dit.
C’est donc Noël Nelson Messone qui a ouvert les travaux en réaffirmant l’engagement d’Ali Bongo Ondimba pour l’économie verte.
Cette assemblée générale va permettre l’adoption des outils légaux du ROSCEVAC, l’élection du bureau du réseau pour les trois prochaines années, la validation de la feuille de route du réseau et l’identification ainsi que la sensibilisation pour la mise en oeuvre de la feuille de route du ROSCEVAC.
Cette rencontre prépare aussi la rencontre d’août aux Etats-Unis d’Amérique sur les défis de l’environnement, une rencontre initiée par le président Barack Obama.