Présidentielle au Gabon : une campagne électorale jugée trop discrète à Libreville

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Publié le mardi 1 avril 2025 | aLibreville.com

© Autre presse par DR
Un électeur gabonais se tenant devant les listes électorales dans le district de Rio, lors de l`élection présidentielle du 27 août 2016, à Libreville.

À Libreville, au rond-point de la Démocratie, l’ambiance est loin de l’effervescence électorale des années passées. Dans un bar, des habitants de la capitale gabonaise échangent autour d’un constat partagé : la campagne présidentielle, lancée depuis deux jours, peine à se faire sentir., renseigne rfi en ligne ce lundi 31 mars 2025.

« Je n’ai encore rien senti », lance une habitante. « On ne voit rien », renchérit un autre. Comparant cette élection aux précédentes sous la présidence des Bongo, certains déplorent l’absence du faste qui caractérisait autrefois les campagnes : « C’était la fête, le dégagement, le show ».

Mais d’autres jugent cette sobriété nécessaire. Une Librevilloise critique les dépenses excessives : « Tous ces gadgets imprimés alors que les femmes accouchent par terre, que les élèves sont entassés dans les classes et qu’on manque d’eau et d’électricité, c’est trop ! ».

Dans les rues de Libreville, les affiches du candidat Brice Clotaire Oligui Nguema sont bien présentes, mais plusieurs panneaux restent vides. Christelle Koye, porte-parole de ce candidat, explique que le plafonnement des dépenses électorales impose un certain contrôle budgétaire.

Du côté des sept autres candidats, la stratégie est différente : la priorité est donnée à la communication digitale pour réduire les coûts et limiter l’impact environnemental.

À moins de deux semaines de la présidentielle du 12 avril 2025, les Librevillois s’interrogent : la campagne va-t-elle gagner en intensité, ou restera-t-elle confinée aux affiches et aux réseaux sociaux ?
KM

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