L’ancienne première dame du Gabon Sylvia Bongo et son fils Nourredin auront droit à "un procès équitable" a assuré le président de transition gabonais Brice Oligui Nguema, mardi dans un entretien à Radio France Internationale (RFI).
Sylvia Bongo, 62 ans, et son fils, 33 ans, ont été arrêtés après le coup d’Etat qui a renversé la dynastie Bongo et porté le général Oligui au pouvoir en août 2023.
Accusés notamment de corruption, détournement de fonds public et de falsification de la signature du président, ils sont depuis emprisonnés à Libreville, où leurs avocats les disent victimes de tortures.
"Il y a des preuves dans le dossier chez le juge d’instruction", a indiqué à RFI le président Oligui, et candidat à l’élection présidentielle du 12 avril, en assurant que "le procès aura lieu" et qu’il sera "équitable".
"Selon le code gabonais pour des crimes, on peut aller jusque deux ans d’enquête" a-t-il ajouté dans l’entretien, sans préciser de date pour le procès.
Une information judiciaire a été ouverte en janvier à Paris sur des "tortures" qui auraient visé
plusieurs membres de la famille Bongo dont Sylvia et Noureddin, qui possèdent la nationalité
française.
"Si on a réussi à faire un coup d’État sans efusion de sang, ce ne sont pas deux individus qui seront torturés dans ce pays", a rétorqué le président Oligui face à ces accusations.
L’ex-président, Ali Bongo, lui, vit dans sa résidence privée de Libreville, "libre de quitter le pays" selon le gouvernement.