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Marine marchande : tensions persistantes autour des arriérés de primes
Publié le mercredi 19 mars 2025  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Marine marchande : tensions persistantes autour des arriérés de primes
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La direction générale de la Marine marchande est secouée par un climat social tendu. Le collectif des femmes V dénonce le non-paiement des arriérés de primes et des frais de visite. Pour calmer la situation, Jean Cruz Lessagui a tenu une réunion de crise avec ses directeurs techniques avant de rencontrer le collectif en préparation d’une grande réunion prévue le 26 mars à Arambo.

Un climat social tendu secoue la direction générale de la Marine marchande. Le collectif des femmes V a exprimé son ras-le-bol face à la non-régularisation des 14 trimestres de primes de rendement et des 2 trimestres de frais de visite. Florenska Licket, présidente du collectif des femmes V, rappelle que le mouvement du 17 mars était «spontané et avait juste un objet : celui du paiement des arriérés des primes de rendement et uniquement le paiement des frais de visite ». Elle fustige un non-respect des engagements pris par la direction et dénonce une rupture totale de communication avec le syndicat de la Marine marchande.

«Nous avons fait confiance au directeur général en lui accordant du temps pour voir plus clair dans la situation. Mais nous sommes en mars, et rien n’a changé. Nous sommes devenus des épaves au fond de l’océan, nous avons besoin de remonter à la surface », s’indigne-t-elle. Pour elle, ce mouvement reflète un désespoir profond et un sentiment de mépris ressenti par les employés. «Les femmes de la Marine marchande se sont levées pour dire non à la maltraitance, au mépris et à la corruption», martèle-t-elle.

Un directeur général légaliste et ouvert au dialogue

Arrivé en poste il y a moins de six mois, Jean Cruz Lessagui affirme avoir hérité de cette crise et assure comprendre les revendications du personnel. Il rappelle que la question des primes sera bien abordée lors de la réunion du 26 mars et insiste sur sa volonté de résoudre la situation dans un cadre légal et concerté.

«Je suis aussi bénéficiaire que vous de ces primes, donc moi aussi j’ai besoin de solutions », admet-il, tout en mettant en avant les contraintes administratives et juridiques entourant ce dossier. Selon lui, les tensions actuelles sont amplifiées par une récupération médiatique et des rumeurs infondées. «Depuis hier, j’entends parler d’une prétendue interpellation me concernant. Me voilà devant vous, démentant ces allégations. Il est crucial d’éviter toute manipulation et d’aborder ces revendications avec responsabilité», souligne-t-il.

Conscient des frustrations, le directeur général a réagi rapidement en organisant ce 18 mars en matinée, une réunion de crise avec ses directeurs techniques, suivie d’un échange avec le collectif des femmes V. Il a réitéré son invitation à la réunion du 26 mars, où seront débattus non seulement les arriérés de primes mais aussi d’autres problématiques liées à la gestion de l’institution.

Un enjeu d’image et de stabilité pour la Marine marchande

Au-delà des revendications salariales, Jean Cruz Lessagui met en garde contre les conséquences des mouvements d’humeur sur l’image de la Marine marchande auprès de ses partenaires économiques. «Notre institution a longtemps souffert d’une image écornée. Nous devons éviter de fragiliser davantage notre crédibilité en agissant de manière précipitée», avertit-il.

L’objectif de la réunion du 26 mars est donc double : établir un dialogue constructif avec les employés tout en préservant l’équilibre et la réputation de l’institution. «Nous devons décider ensemble de la meilleure voie à suivre, mais dans la sérénité et la responsabilité», conclut-il.

Dans l’attente de cette réunion décisive, le climat social reste tendu, mais l’engagement des deux parties à dialoguer laisse entrevoir une possible sortie de crise. Reste à savoir si les discussions du 26 mars permettront enfin d’apporter des solutions concrètes aux revendications des employés.
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