Ces derniers mois, de nombreux titres gabonais rapportent une curieuse guéguerre opposant le président de l’Assemblée nationale au directeur de cabinet du président de la République pour le contrôle de la future campagne électorale d’Ali Bongo.
Quelques mois après son arrivée aux commandes de l’Etat, les appréhensions des uns et des autres, plus ou moins proches du défunt Omar Bongo n’ont pas tardé à se matérialiser. De nombreuses personnalités, initialement perçues comme les garants du pouvoir d’Ali Bongo, se sont étonnamment vus mis de côté au profit d’une nouvelle génération d’hommes, jugés plus au fait des réalités de l’heure. D’où, rapporte-t-on, le courroux de certains barons du Parti démocratique gabonais (PDG) qui auraient juré de se venger. Ce qui, visiblement, a été fait depuis. Mais, d’autres, plus tenaces semblent tenir à leur place auprès d’Ali Bongo. C’est du moins ce que croient savoir certains médias nationaux, au regard des récentes sorties de Guy Nzouba Ndama.
En effet, il est apparu pour ces derniers que le président de l’Assemblée nationale était résolument entré en guerre contre ceux qui sont en passe de lui ravir définitivement sa place auprès du président de la République. Aussi, si l’on dit l’homme assuré de conserver sa place au perchoir jusqu’au jour où lui-même décidera de s’en défaire, celui-ci viserait un autre rôle. Plus stratégique celui-là : la direction de la campagne du «candidat naturel» du PDG en 2016. Vrai, faux ? Il n’en demeure pas moins que ces derniers mois, l’ancien conseiller politique d’Omar Bongo, ne rate pas une occasion pour formuler quelques reproches à l’endroit de l’exécutif. L’on dit d’ailleurs que le natif de Koula-Moutou aurait dans son viseur un certain Maixent Accrombessi, directeur de cabinet du président de la République.