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Crise à l’Église universelle du royaume de Dieu du Gabon : Discrimination, cupidité et néocolonialisme ?
Publié le mercredi 26 fevrier 2025  |  Agence Gabonaise de Presse
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© Autre presse par DR
Crise à l’Église universelle du royaume de Dieu du Gabon : Discrimination, cupidité et néocolonialisme ?
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Pourtant censés apporter la paix, le réconfort à leurs fidèles et répandre l’amour à leurs prochains, les responsables brésiliens de l’Église universelle du royaume de Dieu du Gabon sont en crise avec les pasteurs et membres gabonais de cette congrégation. Depuis quelques jours, des images amateurs captées par des téléphones et dévoilées sur les réseaux sociaux témoignent d’une atmosphère délétère au sein de cette église. On évoque un conflit ouvert entre pasteurs brésiliens et gabonais où les premiers cités sont accusés de discrimination, de cupidité et de néocolonialisme.

Accusations de discrimination, de néocolonialisme, désaccords sur la gestion financière de l’Église, conflits d’intérêts, cupidité sont quelques griefs ayant ouvert la voie à un conflit relayé sur les réseaux sociaux entre les pasteurs gabonais et la hiérarchie brésilienne de l’Église universelle du royaume de Dieu (IURD) au Gabon. Supposé être un lieu de recueillement, de paix, de réconfort et d’amour où on prône d’«arrêter de souffrir», ce temple est plutôt secoué par des affaires n’honorant pas son rôle premier. Depuis le début de la semaine, des images abondamment relayées sur les réseaux sociaux présentent des pugilats d’un autre âge, témoignage d’un climat grégaire dans ce lieu de culte.

Le ras-le-bol a été exprimé le dimanche dernier lorsque les pasteurs gabonais, s’estimant avoir été longtemps marginalisés par leurs collègues brésiliens ont décidé de rompre l’omerta. «Nous sommes fatigués avec la situation au Gabon», a déclaré l’un des pasteurs gabonais.

Accompagné de ses collègues gabonais et des membres de cette assemblée, il a décrit la situation qui les amène à s’insurger et surtout à rompre ce silence. S’adressant à leur supérieur au Brésil, ce prêchant a déclaré : «nous constatons au Gabon que les évêques et les pasteurs que vous envoyés ici ne font pas ce que vous, vous faites. Nous constatons que ce qui se passe au Brésil n’est pas ce qui se passe en Afrique».

«Ils sont en train de s’enrichir dans l’église»

Décidé à ne plus subir le joug des pasteurs brésiliens, le porte-parole de ce groupe a demandé le départ des missionnaires brésiliens du Gabon. «Ils sont évêques et pasteurs de l’Église. Le deuxième du pays, c’est un Brésilien. Les comptables de l’Église, ce sont des Brésiliens, toute la direction de l’Église est aux mains des Brésiliens. Et celui qui a été nommé président de l’Église au Gabon a été envoyé en province. Pour tout ce qui se passe dans l’église, cette personne n’est pas au courant», a-t-il expliqué, dénonçant le fait qu’«ils sont en train de s’enrichir dans l’église».

Pour les révoltés de cette Église, leurs confères brésiliens «arrivent au Gabon et achètent des voitures que seuls les ministres peuvent conduire, tandis que le peuple est en train de souffrir».

La situation est donc précaire au sein de cette communauté où on a même enregistré une escalade verbale lors d’une altercation. Et les fidèles contestataires en appellent à une intervention directe de l’évêque Edir Macedo Bezerra, fondateur de cette église, afin qu’il rétablisse l’équilibre, une gestion équitable et parcimonieuse de cette congrégation.

Soulignant qu’ils ne sont pas xénophobes, mais réclamant seulement justice, équité et probité, les Gabonais membres de cette Église n’ont eu de cesse de saluer les dirigeants brésiliens ayant jadis dirigé la destinée de cette structure. Et ce, dans la droiture, la concertation, le dialogue, la conciliation et le respect d’autrui.
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