Au Gabon, deux ministres en fonction sont dans le collimateur de la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite. Il s’agit de l’ex-ministre de l’Économie, devenu ministre de l’Environnement, Mays Mouissi et de son collègue du Budget, Charles Mba. Les deux ministres ont signé un contrat de fourniture d’électricité avec une société turque. Des pots-de-vin ou des rétro-commissions auraient été perçus lors de la signature du contrat. Ce lundi, ladite commission entend le ministre Mays Mouissi.
avec notre correspondant à Libreville, Yves-Laurent Goma
Les deux ministres ne sont pas les seuls ciblés par la commission. Dans une lettre adressée au Procureur de la République, la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite au Gabon annonce qu’elle souhaite également entendre d'autres personnes parmi lesquelles des dirigeants la Société des patrimoines qui supervise les infrastructures énergétiques du pays, le patron du Fonds gabonais des investissements stratégiques, ceux de la Société d’énergie et d’eau du Gabon ainsi que de la mairie de Libreville.
La commission veut comprendre les clauses du contrat conclu entre ces responsables et la société turque Karpowership. Contrat suspendu fin novembre. Tout est parti des délestages qui secouent Libreville depuis l’année dernière. La société turque a acheminé à Libreville deux bateaux-usines destinés à fournir de l'électricité, pour palier aux délestages.... suite de l'article sur RFI