Les autorités gabonaises le confirment officiellement. La Banque mondiale a suspendu ses décaissements en raison d'arriérés de dettes. C'est le ministère des Comptes publics qui en fait état dans un communiqué publié lundi soir. C'est la deuxième fois en un an que l'institution suspend son aide.
Ces arriérés de dette s'élèvent à 17 milliards de francs CFA, soit près de 26 millions d'euros à la date du 10 janvier. Une situation qui s'explique par différents facteurs, communique le ministère.
Il y a d'abord l'insuffisante mobilisation de ressources sur le marché international. Ensuite, les autorités soulignent les dépenses liées à « la prise en charge volontariste des mesures sociales additionnelles fortes ». Enfin, l'affectation de ressources importantes à des opérations stratégiques du pays sont également en cause. Le projet de loi de Finances 2025 prévoit d'ailleurs une augmentation de son budget de plus de 40 milliards de francs CFA.
Un accroissement des dépenses déjà noté par la Cemac lors de son sommet extraordinaire mi-décembre. Des dépenses gabonaises qui contribuent fortement à la dégradation du solde budgétaire de la région. En mai, le FMI s'inquiétait du « caractère expansionniste de la politique budgétaire » notant « une accumulation rapide d'arriérés » qui ont porté la dette publique à plus de 70% du PIB. ... suite de l'article sur RFI