Face à une crise persistante dans le système judiciaire, les magistrats gabonais, réunis sous l’égide du Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag), ont décidé, le 13 janvier 2025, de lever la suspension de leur grève générale illimitée entamée le 12 décembre 2022. Cette décision, assortie d’un service minimum dans les juridictions du pays, vise à permettre aux autorités de la transition de répondre aux revendications des magistrats.
Depuis décembre 2022, le Synamag a entamé une grève générale illimitée pour dénoncer les conditions de travail précaires et le manque d’indépendance de la justice gabonaise. La transition politique amorcée le 30 août 2023 avait suscité un espoir chez les magistrats. Espérant une ère nouvelle marquée par des réformes structurelles, ces derniers avaient suspendu leur mouvement le 29 septembre 2023. Cependant, cet espoir s’est progressivement estompé face à l’inaction des autorités de transition.
«L’indépendance de la justice gabonaise et l’amélioration des conditions de vie et de travail des magistrats ne sont manifestement pas une priorité pour les autorités de la transition», a déclaré Landry Abaga Essono, président du Synamag, lors de l’assemblée générale extraordinaire tenue simultanément à Libreville et dans les palais de justice de l’intérieur du pays, ce 13 janvier 2025.
Face à une crise persistante dans le système judiciaire, les magistrats gabonais, réunis sous l’égide du Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag), ont décidé, le 13 janvier 2025, de lever la suspension de leur grève générale illimitée entamée le 12 décembre 2022. Cette décision, assortie d’un service minimum dans les juridictions du pays, vise à permettre aux autorités de la transition de répondre aux revendications des magistrats.
Depuis décembre 2022, le Synamag a entamé une grève générale illimitée pour dénoncer les conditions de travail précaires et le manque d’indépendance de la justice gabonaise. La transition politique amorcée le 30 août 2023 avait suscité un espoir chez les magistrats. Espérant une ère nouvelle marquée par des réformes structurelles, ces derniers avaient suspendu leur mouvement le 29 septembre 2023. Cependant, cet espoir s’est progressivement estompé face à l’inaction des autorités de transition.
«L’indépendance de la justice gabonaise et l’amélioration des conditions de vie et de travail des magistrats ne sont manifestement pas une priorité pour les autorités de la transition», a déclaré Landry Abaga Essono, président du Synamag, lors de l’assemblée générale extraordinaire tenue simultanément à Libreville et dans les palais de justice de l’intérieur du pays, ce 13 janvier 2025.
Des attentes restées lettre morte
Les magistrats réclament, entre autres, la promulgation effective du statut des magistrats et la prise des mesures réglementaires nécessaires pour l’application des dispositions relatives à leurs rémunérations et avantages. Or, malgré la promulgation de ce statut il y a plus d’un an, les décrets d’application peinent à être finalisés. «Nous avons été tolérants, patriotes et plus que patients, mais le mépris affiché par le gouvernement ne laisse plus de place à l’attente», a martelé Landry Abaga Essono.
Malgré un délai de grâce accordé au gouvernement, expiré le 13 décembre 2024, aucune avancée significative n’a été enregistrée. Cette situation a conduit les magistrats à prendre la décision unanime de lever la suspension de la grève et de poursuivre leur mouvement sous forme de service minimum.
Un appel au dialogue et un avertissement clair
Le Synamag insiste sur l’importance du dialogue pour sortir de cette impasse. «Le dialogue est crucial. C’est un moyen de parvenir à une meilleure compréhension, d’établir un lien et de construire une relation pour des changements positifs», a souligné Landry Abaga Essono. Cependant, il a également critiqué l’inaction du ministre de la Justice, dont il a demandé la démission, estimant que «son inaptitude aux fonctions est manifeste».
La reprise normale des activités judiciaires reste conditionnée par la finalisation des décrets d’application liés au statut des magistrats. En attendant, les juridictions du pays fonctionneront en mode minimaliste, reflétant la détermination des magistrats à maintenir la pression sur le gouvernement.