Soumis à une traque incessante orchestrée par les agents de la police municipale, les transporteurs suburbains sont récemment montés au créneau pour exiger une clarification des attributions entre le gouvernement et la municipalité.
Depuis plusieurs années, l’implication de l’Hôtel de ville dans le recouvrement des taxes aux transporteurs suburbains et leurs responsabilités vis-à-vis du ministère des Transports interpelle les acteurs du secteur. «Existe-t-il un conflit de compétence entre le ministère dont ils sont supposés dépendre et l’administration de la mairie de Libreville ?», en sont venus à se demander les transporteurs, samedi 12 juillet dernier, au cours d’une assemblée générale pour le moins tendue.
En effet, réunis autour de leur président, les membres du Syndicat des transporteurs suburbains exerçant à Libreville et à Owendo ont échangé sur les principales préoccupations ayant trait à leur activité. Une rencontre en prélude, ont-ils annoncé, à la mise en place d’une nouvelle taxe qui devrait être prélevée tout au long de cette semaine. Si le sujet est très peu abordé par les autorités de la mairie et celles du ministère des Transports, qui semblent même l’éluder, pour Bernard Essono l’occasion a été donnée aux taximen de faire bloc face aux agissements des deux administrations et surtout à l’accumulation de redevances. «Nous avons focalisé notre assemblée générale sur trois points dont les principaux ont été le conflit de compétences qui règne entre la mairie de Libreville et le ministère des Transports, et la conformité des chauffeurs qui exercent l’activité de Transport en République gabonaise», a rappelé le leader syndical avant d’ajouter : «Nous nous sommes rendus compte que la mairie de Libreville usurpait les attributions du ministère des Transports, ce que nous avons unanimement dénoncé, tout en fustigeant le contrôle illégal qu’entreprend cette institution à compter du lundi 14 juillet.»
Pour les transporteurs suburbains, il s’est agi d’interpeller Rose Christiane Ossouka et Paulette Mengue m’Owono en leur demandant de s’accorder sur leurs différentes attributions, plutôt que d’entretenir le flou dans la gestion du secteur du transport suburbain. D’autant plus que le ministère des Transports a récemment annoncé la mise en place d’un système de gestion qui devrait être assuré par les structures Autobilan et Autosur pour leur expertise dans le domaine technologique.