Société
Financement libyen: le procès de Nicolas Sarkozy s’ouvre après quatorze ans de scandales et d’accusations
Publié le lundi 6 janvier 2025 | RFI
|
C'est dans un dossier ancien et tentaculaire que va se plonger le tribunal correctionnel de Paris à partir de ce lundi. Les premières accusations émanent de Libye, en 2011, peu avant la chute de Mouammar Kadhafi, acculé par la révolte populaire soutenue par l'intervention occidentale, particulièrement la France et le président Nicolas Sarkozy. Au mois de mars, c'est d'abord une agence de presse libyenne qui annonce que le régime libyen révèlera bientôt un « secret de nature à mettre en péril la carrière politique du chef de l'État français ». Dans la foulée, le fils de Kadhafi, Saïf al-Islam, réclame dans une interview que Nicolas Sarkozy « rende l'argent au peuple libyen ». Puis, Mouammar Kadhadi lui-même affirme dans un entretien au Figaro, révélé plus tard, que « c'est grâce à nous qu'il est arrivé à la présidence, c'est nous qui lui avons fourni les fonds ».
À ces déclarations, s'ajoute un document publié sur le site d'information Mediapart, présenté comme une « note » rédigée en arabe et datant du 10 décembre 2006, dans laquelle Moussa Koussa, ex-chef des services de renseignement extérieur de la Libye, ferait état d'un « accord de principe » pour « appuyer la campagne électorale du candidat » Sarkozy « pour un montant d'une valeur de 50 millions d'euros ». Le président de la République, alors candidat à sa réélection pour la présidentielle de 2012, dénonce le lendemain une « infamie » et porte plainte plus tard contre Mediapart, qu'il accuse d'avoir produit un faux.
Au terme d'une longue enquête et de plusieurs décisions de justice, la Cour de cassation validera définitivement le non-lieu ordonné en faveur de Mediapart et, sans pour autant dire qu'il s'agit d'un vrai document, écartera l'accusation de « faux » martelée par Nicolas Sarkozy. Pour autant, dans leur ordonnance de renvoi en procès, les juges d'instruction expliquent que « les contestations relatives à l'authenticité de cette note » les ont conduits « à ne pas la considérer comme un élément central du dossier », même si Moussa Koussa a « confirmé » le contenu du document. ... suite de l'article sur RFI
Commentaires
Sondage
Autres articles
Le continent africain sera-t-il mieux représenté dans les institutions internationales en 2025?
RFI - 2/1/2025
Gabon: les pharmaciens ne délivrent plus de médicaments faute de remboursements
RFI - 2/1/2025
Le pape François appelle à l’annulation de la dette des pays les plus pauvres
RFI - 2/1/2025
2024: la guerre, des révolutions et beaucoup d’élections
RFI - 31/12/2024
Gabon: une révision des listes électorales annoncée pour janvier
RFI - 30/12/2024
Tous les articles d'actualités
RFI - 2/1/2025
RFI - 2/1/2025
RFI - 2/1/2025
RFI - 31/12/2024
RFI - 30/12/2024
