Depuis la signature par son leader du Pacte social, le climat est des plus délétères au sein du Parti pour le développement social et solidarité (PDS). A Port-Gentil, une vingtaine de démissions a récemment été enregistrée.
Pour la base du 3e arrondissement de Port-Gentil, cela ne souffre d’aucun doute : le Parti pour le développement social et la solidarité (PDS) «a été vendu à Ali Bongo pour le soutenir lors de la future élection présidentielle contre quelques postes au prochain gouvernement». Dans une lettre de démission dite «collective», publiée par Echos du Nord (n°241), les militants de cette circonscription ont exprimé leur ressentiment et leur crainte par rapport à la signature, le vendredi 6 juin dernier, du Pacte social par le président de leur formation politique. Pour ces derniers, Séraphin Ndaot Rembogo, quoiqu’il donne comme explication, est désormais loin d’incarner l’espoir.
En effet, prétendent-ils, le PDS «qui doit dans les jours à venir adhérer à la Majorité présidentielle pour l’émergence», n’est plus le parti de l’opposition qu’ils ont connu et qu’ils ont massivement rejoint dans l’espoir d’une alternance au sommet de l’Etat. Aussi, reprochent-ils à son leader d’avoir «signé le Pacte de solidarité sans l’aval de la base». Une signature qu’ils perçoivent comme «un acte de haute trahison», suscité en partie par «quelques militants (…) venus dans le parti à la recherche de grands postes».
Pour l’un des signataires de cette lettre de démission, leur acte s’explique par un seul fait : «Nous avons adhéré au PDS en raison de son positionnement dans l’opposition. Maintenant qu’il n’en est plus ainsi, notre raison d’y demeurer n’est donc plus à l’ordre du jour». Devant ce nouveau spectacle, l’on s’interroge désormais sur l’avenir de cette formation politique. Pourtant, l’équipe de Me Ndaot Rembogo qui dit ne se reprocher de rien, promet de tenir le cap jusqu’en 2016.