Les discours anti pourvoir, n’ont visiblement plus droit de presse dans la capitale économique du pays, ou la représentation de Gabon Télévision, ainsi que l’ensemble des groupes de presse radiotélévisé relevant du privé, ferment manifestement leurs ondes à tout discours contraire à la politique de l’émergence, prônée depuis quatre ans, par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.
Plusieurs personnalités politiques proches de l’opposition font les frais de cette nouvelle pris de position, non revendiquée officiellement. Et quand les vannes vous sont ouvertes pour la photo, rien de vos propos dénonçant les travers et limites de la politique sociale émergente n’est diffusé.
Un recul vécu depuis que le groupe de presse privée proche du président du parti démocratique pour la solidarité sociale, PDS, Maître Séraphin Ndaot Rembongo, Top Mbendje, a revisité sa ligne éditoriale en l’arrimant aux nouvelles aspirations de son ‘’fondateur’’.
Le bye bye de Séraphin Ndaot à l’opposition politique au profit de sa nouvelle proximité à Ali Bongo, à contribué à ce basculement regrettable visant à priver de tribune tout chantre politique hostile à la pensée du Raïs.
Le paysage audiovisuel local est désormais entièrement acquis à Ali Bongo, puisqu’outre Top Bendjé proche de Ndaot, Radio et Télé Mandji, démembrement de la télévision publique reste sous contrôle du pouvoir, idem pour les deux autres groupes de presse privée, RadioTélé Canal Delta et Médias plus qui sont des propriétés de deux hiérarques du parti au pouvoir, le PDG, respectivement Michel Essongue et Gabriel Tchango.
A deux ans de la prochaine présidentielle, l’opposition gagnerait à réfléchir comment parvenir à contourner cet obstacle posté sur son chemin !