À travers un communiqué ce lundi 9 décembre, le Garde des Sceaux, Paul-Marie Gondjout, a dénoncé la recrudescence des discours tendant à ternir l’image du Gabon et celle de ses autorités sur la Toile. Pointés du doigt, les activistes gabonais vivant à l’étranger encourent des représailles sur le plan juridique, prévient le membre du gouvernement qui annonce avoir saisi le procureur de la République.
Des peines de prison ou de lourdes amendes, voire les deux, conformément aux dispositions des articles 88, 150 et 157 du Code pénal. Tels sont les risques encourus par les activistes gabonais vivant à l’étranger, particulièrement ceux ayant trouvé refuge en France.
Dans un communiqué ce lundi, le ministre de la Justice a formellement désigné et mis en garde ces compatriotes qu’il accuse de diffuser sur les réseaux sociaux «des discours diffamatoires, injurieux, d’incitation à la violence, à la révolte contre les autorités publiques et portant atteinte au prestige et à l’image des institutions de la République, notamment à la présidence de la République et à la personne du chef de l’État». Le tout avec le soutien, soupçonne-t-il, «des complices cachés et dispersés sur le territoire national».
Pour Paul-Marie Gondjout, «ces discours menacent notre vivre ensemble et l’unité nationale». Aussi, annonce-t-il que des instructions ont été données au procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville dans le but d’engager des poursuites à l’encontre de chacun de ces compatriotes qui, déplore-t-il, «passent leur temps à vilipender les institutions de la République».
Comme pour resserrer l’étau autour d’eux, le Garde des Sceaux annonce également que «les juridictions compétentes des pays dans lesquels se trouvent ces compatriotes en quête de visibilité seront directement saisis».