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Transition au Gabon : quels profils pour bâtir un gouvernement inclusif après le référendum ?
Publié le jeudi 21 novembre 2024  |  Gabonactu.com
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© Autre presse par DR
Transition au Gabon : quels profils pour bâtir un gouvernement inclusif après le référendum ?
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Le référendum constitutionnel du 16 novembre dernier, largement remporté par le camp du « Oui », ouvre une nouvelle phase dans le processus de la transition au Gabon. Dans ce contexte, le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) devrait réfléchir à la formation d’un gouvernement inclusif et compétent, capable d’accélérer le développement du pays tout en renforçant les fondations d’un État démocratique. Plusieurs personnalités se distinguent comme des figures potentiellement stratégiques pour accompagner ce tournant décisif.

En effet, ces personnalités, qui ont chacune marqué la campagne référendaire par leur positionnement en faveur du « Oui » ou du « Non », et même plus largement, pourraient incarner cette diversité nécessaire pour bâtir un gouvernement solide. Parmi elles, Me Anges Kevin Nzigou, Biendi Maganga Moussavou, Jean Rémy Yama, Marcel Libama, Joanna Boussamba, Geoffroy Mfoumboula et Brice Laccruche Alihanga se démarquent nettement par leurs compétences et leur engagement.

En ce qui concerne Me Anges Kevin Nzigou, cet avocat engagé pour la justice sociale, autant dire que c’est un militant des droits humains et ardent défenseur de la démocratie. Me Anges Kevin Nzigou s’est positionné en faveur du « Oui » au référendum, en dénonçant les risques de dérives rhétoriques de certains partisans du « Non », recadrés d’ailleurs par les populations. Son expertise juridique, combinée à son sens de l’équité, en fait un atout majeur pour le CTRI, qui pourrait s’appuyer sur son regard critique et constructif pour renforcer l’État de droit.

Une autre personnalité qui pourrait faire la différence en matière de continuité d’un héritage politique immense est assurément Biendi Maganga Moussavou. Fils de Pierre-Claver Maganga Moussavou, ancien vice-président de la République, Biendi Maganga Moussavou est un technocrate aguerri. Ses sorties modérées en faveur du « Oui » ont démontré son pragmatisme, et il a su maintenir des relations équilibrées avec les autorités de la Transition. Sa maîtrise des dossiers économiques et son sens du dialogue pourraient être précieux pour accélérer les réformes économiques.

Au nombre des personnalités crédibles, figure aussi Brice Laccruche Alihanga, dont l’annonce d’un potentiel retour a été plébiscité et très commenté sur les réseaux sociaux. Ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba, Brice Laccruche Alihanga (BLA) a surpris non seulement les populations, mais aussi de nombreux observateurs après la publication d’une image de lui, plus reluisant que jamais. Selon un sondage réalisé par TV+, il est classé deuxième parmi les personnalités que les Gabonais souhaitent revoir aux affaires, cette fois aux côtés du CTRI. Bien qu’il combatte actuellement un cancer colorectal, BLA incarne une figure résiliente. Les statistiques médicales montrent qu’environ 65 % des patients atteints d’un cancer colorectal à un stade précoce survivent bien après leur diagnostic, et ses soins rigoureux semblent lui permettre de retrouver ses forces. Ce retour en politique, s’il se concrétise, pourrait marquer un tournant important dans l’équilibre des forces politiques. Brice Laccruche Alihanga est une personnalité qui a marqué les populations, qui n’hésitent pas de lui témoigner de l’affection et à soupirer après son retour. Mais le fera-t-il ? Nul ne pourrait l’affirmer avec conviction, tant l’ancien collaborateur d’Ali Bongo Ondimba est demeuré très peu loquace sur la question. Attendons de voir.

Puis, il y a aussi Jean Rémy Yama, une voix écoutée du monde universitaire. Il faut avouer qu’il s’agit sans nul doute de la figure la plus emblématique du syndicalisme au Gabon. Professeur d’université respecté, Jean Rémy Yama a soutenu le « Non » durant la campagne référendaire, tout en appelant à une gouvernance plus inclusive. Plébiscité par sa corporation, sa notoriété reste intacte, et il incarne une voix crédible pour porter les préoccupations du secteur éducatif et des travailleurs. Plus encore, son expertise et sa vision sociale pourraient renforcer les politiques publiques en faveur de l’éducation et du bien-être des gabonais. Le rôle de sénateur de la Transition lui va bien…certes, mais un Jean Rémi Yama au gouvernement serait encore plus pertinent.

Outre les compatriotes susmentionnés, il y a aussi Marcel Libama, défenseur infatigable des droits des enseignants. Syndicaliste engagé et ardent défenseur des droits des siens, Marcel Libama a marqué les débats par son positionnement en faveur du « Non ». Sa détermination à défendre les droits des travailleurs, notamment ceux du secteur éducatif, fait de lui une personnalité incontournable dans le dialogue social. Intégrer Marcel Libama dans un futur gouvernement permettrait de construire un pont solide entre les autorités et les syndicats.

Mieux, Johanna Boussamba, une voix féminine pour la jeunesse et les femmes, activiste et porte-voix des jeunes, elle s’est engagée en faveur du « Oui », tout en prônant une transition démocratique harmonieuse. Son dynamisme et son engagement en faveur des droits des femmes et des jeunes en font une personnalité moderne et crédible. Sa participation au gouvernement pourrait envoyer un signal fort sur l’inclusion des jeunes générations dans la gestion des affaires publiques.

Et puis il y a également Geoffroy Mfoumboula, l’expert des chiffres, très discret et efficace. Hyper médiatisé et redoutablement compétent, Geoffroy Mfoumboula a été un soutien déterminant du « Oui » au référendum. Il possède une connaissance approfondie des mécanismes économiques et fiscaux. L’un de ses nombreux talents s’est révélé ces dernières années par la maîtrise des procédures administratives. Son expertise pourrait aider le CTRI à relever les défis économiques et à restaurer la confiance des investisseurs.

Une Transition et une élection présidentielle en ligne de mire alors que le référendum a confirmé l’adhésion populaire au « Oui », les autorités de la Transition doivent capitaliser sur cet élan pour préparer l’élection présidentielle de 2025. Un gouvernement inclusif, composé de ces personnalités aux parcours variés mais complémentaires, pourrait renforcer la légitimité du CTRI tout en accélérant les réformes nécessaires au développement du Gabon. En s’appuyant sur des figures comme Me Anges Kevin Nzigou, Jean Rémy Yama ou encore Brice Laccruche Alihanga, le CTRI enverrait un message fort : celui d’une volonté de dépasser les clivages idéologiques pour construire un Gabon uni, stable et prospère.

Camille Boussoughou
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