Plus rien ne va pour Sylvia Bongo Ondimba et Noureddin Bongo Valentin. Incarcérés à la prison centrale de Libreville depuis plus d’un an, l’ex-première dame et son fils seraient en proie à d’énormes problèmes de santé. C’est du moins ce que relatent des sources proches du dossier. La situation devient encore plus alarmante, d’autant plus que l’ex-première dame souffrirait des crampes musculaires et des troubles de mémoire. Ce qui pourrait, selon ces voix, entraîner au suicide. Dans le même temps, son fils serait, lui, également mal en point.
Alors qu’à deux reprises, leurs avocats sont montés au créneau pour dénoncer «le traitement inhumain qui est le leur» et solliciter leur libération, l’épouse de l’ex-chef de l’État gabonais et son fils ne seraient pas en bonne passe à la maison d’arrêt de Libreville. Sylvia Bongo Ondimba, en détention depuis plus d’un an, serait dans un état déplorable. Des voies autorisées, préférant l’anonymat, indiquent que l’ex-première dame ne se porterait pas bien. On indique de même que Noureddin Bongo Valentin, son fils et ancien Coordonnateur des Affaires présidentielles, serait lui aussi souffrant. Toutes choses inquiétant leurs proches qui en appellent une nouvelle fois aux autorités gabonaises.
Déjà relevé par leurs avocats, l’état de santé de l’ex-première dame et de l’ancien Coordonnateur des affaires présidentielles est inquiétant. S’agissant de l’ex-première dame, «elle est actuellement très fatiguée», relatent les personnes qui la voient. «Elle a des crampes musculaires et des troubles de mémoire. Ces manifestations peuvent entraîner le suicide», craignent ces sources qui relèvent par ailleurs que l’épouse d’Ali Bongo souffre de l’hypothyroïdie et n’a fait aucune prise de sang pour vérifier les doses de médicaments qu’elle prend. «C’est une maladie qui peut entraîner une crise cardiaque», font-elles noter.
Actuellement la plus âgée des femmes à la Maison d’arrêt de Libreville ( 61 ans ), Sylvia Bongo a manifesté de la fébrilité depuis son incarcération à la suite des événements du 30 août 2023. Et ses avocats dénonçaient déjà des «traitements inhumains, cruels et dégradants, des violations des droits de la défense». Ce d’autant plus que «leur droit à la santé a complètement été violé». Or, indiquait leur collège d’avocats «le droit à la santé est un droit constitutionnel qui est reconnu à toute personne et à tout détenu». Que se passe-t-il donc à ce propos ? Est-on tenté de s’interroger.
En effet, lors de leur communication du 19 septembre 2024, les avocats dénonçaient déjà le fait que depuis plus d’un an, leurs «clients n’ont pas été examinés par un médecin sauf lorsque monsieur Noureddin Bongo a été victime des coups et blessures volontaires ayant perforé son tympan». Est-ce que ceci pourrait donc expliquer cela ? Ce qui est certain, c’est que des sources assurent que ces deux personnalités ne se porteraient pas bien et qu’«il est temps d’agir».
Car, jusqu’alors «les grandes lignes n’ont toujours pas bougé» comme le relevaient les avocats qui ont récemment décidé de porter cette affaire devant a Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, à Banjul, en Gambie, afin de dénoncer ces «violations graves et renouvelées, contraires à la dignité de l’homme et à l’image du Gabon et aux conventions internationales ratifiées, signées».
Pendant ce temps l’époux et père, Ali Bongo Ondimba, le frère et la sœur de Sylvia Bongo, Christophe Valentin et Anne Marie Valentin-Haffray s’inquiètent davantage face à la situation qui se dégrade. Et ces sources s’insurgent et s’offusquent du fait que son médecin traitant, le Dr Nzenzé (médecin militaire), ne l’a pas vu depuis son arrestation. «Leur état de santé est alarmant et il faut agir», insistent-elles.