À quelques jours du référendum sur le projet de Constitution, la présidence de la Transition a ouvert un dialogue avec les partisans du «Non». Une démarche qui vise à garantir l’inclusivité et à apaiser les tensions, même si des figures majeures de l’opposition étaient absentes. Ce scrutin du 16 novembre s’annonce déterminant pour l’avenir politique du Gabon, où la participation et l’adhésion populaire seront observées de près.
La présidence de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema a organisé le 12 novembre 2024, une rencontre autour du projet de Constitution, présentée comme une occasion de dialogue et d’écoute, destinée à garantir un Gabon inclusif où toutes les voix, y compris celles de l’opposition, peuvent s’exprimer. Cette initiative vise à apaiser les tensions dans un climat politique divisé par le débat référendaire. En invitant les opposants au projet, les autorités de transition cherchent à montrer que ce processus n’est pas une formalité, mais un exercice démocratique essentiel pour la légitimité de la future Constitution.
On notait la présence de figures politiques telles que Jean Victor Mouanga Mbadinga, Vincent Moulengui Boukosso, Mathieux Mboumba Nziengui, David Mbadinga et Séraphin Ndaot, président du Conseil national de la démocratie (CND). Cependant, l’absence de deux figures de proue de l’opposition, l’ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze et l’ancien vice-président Pierre Claver Maganga Moussavou a soulevé des questions, soulignant la complexité du contexte.
Ce référendum, prévu pour le 16 novembre, divise profondément la classe politique gabonaise entre partisans du «Oui» et du «Non». Tandis que les partisans du «Oui» soutiennent le projet comme une étape nécessaire dans la transition, les opposants redoutent une centralisation excessive du pouvoir. Selon plusieurs analystes, le «Oui» pourrait l’emporter, mais les résultats dépendront aussi du taux de participation, véritable indicateur de l’engagement populaire.
Au-delà du simple résultat, le scrutin pourrait refléter le niveau d’adhésion des Gabonais à la feuille de route des autorités de transition, jouant un rôle majeur dans l’avenir institutionnel et politique du pays.