Sans doute pour permettre aux populations d’aller retirer leurs cartes d’électeurs dans les lieux indiqués, en vue du référendum constitutionnel prévu samedi prochain, le gouvernement a déclaré fériées les journées du jeudi 14 et vendredi 15 novembre, en plus de celle du 16, jour du vote. L’objectif semble être celui de minimiser l’abstention lors de cette consultation.
Au Gabon, il reste moins de cinq jours avant le référendum constitutionnel prévu le samedi 16 novembre. Ce mardi, dans un communiqué, le ministre du Travail et de la Lutte contre le chômage, Adrien Nguema Mba, a informé qu’en plus du samedi, jour de vote, les journées du jeudi 14 et vendredi 15 sont déclarées fériées, chômées et récupérables sur toute l’étendue du territoire national. Si la nouvelle en a réjoui plus d’un, d’autres s’interrogent sur l’opportunité d’une telle décision au moment où les nouvelles autorités assurent avoir mis le pays en chantier.
Deux jours fériés pour une élection, est-ce vraiment nécessaire, alors que la totalité du gouvernement semble déjà en vacances depuis le lancement officiel de la campagne référendaire ? Il faut croire que oui. Certains voient d’ailleurs dans la décision du ministère du Travail une façon de mieux préparer les Gabonais à prendre part à cette consultation. D’autant plus que le défi majeur de cette élection réside dans le taux de participation.
L’octroi de ces deux journées de «congé» doit en effet être vu comme une stratégie des militaires au pouvoir pour éviter un fort taux d’abstention. Il s’agit de donner toute latitude aux électeurs d’aller récupérer leurs cartes dans les lieux indiqués, à savoir les mairies, les préfectures et les représentations diplomatiques hors du Gabon. Cela marchera-t-il ? Ça reste à voir.