Alors que les rumeurs sur la cessation de paiement du pays se font persistantes, le ministre du Budget, Christian Magnanga, a convoqué, le 11 juillet dernier à Libreville, les patrons des grandes sociétés du pays pour leur annoncer qu’ils seront payés incessamment.
Serait-ce la fin de l’attente pour les opérateurs économiques, envers qui l’Etat a suspendu, depuis plusieurs mois, le paiement de toute créance ? C’est du moins ce qu’a laissé espérer le ministre du Budget. Christian Magnanga, a annoncé le 11 juillet dernier à Libreville, au cours d’une réunion avec les patrons des grandes sociétés du pays, que ces derniers seront payés incessamment. «C’est la satisfaction générale», s’est réjoui Alain-Claude Kouakoua, PDG du groupe ACK. «Dès la semaine prochaine, les chantiers fermés vont rouvrir», a-t-il poursuivi. Depuis février dernier, l’Etat avait suspendu le paiement de la dette intérieure, officiellement pour effectuer un audit sur toutes les instances de paiement du Trésor public.
Selon le ministre Magnanga, «l’audit a permis de réaliser des économies de l’ordre de 654 milliards de francs CFA suite à l’annulation des fausses factures et autres créances douteuses datant de 2006 à 2013». Dans la foulée de la publication du rapport de cet audit, le 23 avril dernier, l’Etat avait prévu une enveloppe de 500 milliards de francs CFA pour payer les entreprises locales.
Ce qui n’a pas empêché l’éclosion de rumeurs selon lesquelles le pays serait en cessation de paiement. Une rumeur persistante démentie par le Premier ministre, Daniel Ona Ondo, qui, le 27 juin dernier, avait convoqué le patronat pour l’assurer que le Gabon respectera ses engagements.
De septembre 2010 à août 2012, l’Etat a réglé 79,4 milliards francs CFA aux 300 entreprises membres de la Confédération patronale gabonaise (CPG) et du Club de Libreville, qui génèrent prés de 80% du Produit intérieur brut (PIB) national. Crée en 2004, le Club de Libreville est l’interlocuteur unique de l’Etat gabonais pour le traitement de la dette intérieure.