Créée en 1989 par son défunt leader, Pierre Mamboundou, l’Union du peuple gabonais (UPG) célèbre ce 14 juillet à Libreville, un quart de siècle d’existence dans un contexte plutôt particulier.
Sous le thème «Conférence citoyenne sur l’état de la Nation», l’Union du peuple gabonais (UPG) célèbre ce 14 juillet 2014, son 25è anniversaire dans un contexte pour le moins tendu, le parti créé en 1989 par le défunt Pierre Mamboundou Mamboundou étant en proie à des tensions internes apparues pendant l’organisation du premier congrès ordinaire de cette formation politique aujourd’hui scindée en deux «clans» rivaux.
Qu’à cela ne tienne, pour le bureau chargé de l’organisation, «cet évènement survient à une période charnière» qui permettra de «dresser un bénéfice d’inventaire», tout en offrant «une tribune pour prendre date avec l’opinion nationale et internationale sur l’état de la Nation». A deux ans de la présidentielle de 2016, les responsables de l’UPG estiment que l’«ouverture» du dialogue entre ses différents acteurs et vers d’autres partis de l’opposition est une nécessité. Pour ce faire, ils invitent les différents acteurs de l’opposition à s’exprimer sur les «questionnements pertinents» du moment, à travers trois panels dont le deuxième, consacré à l’intervention des invités à la conférence, réunira sept) personnalités politiques et de la société civile gabonaise.
Parmi les communications pressenties, l’on annonce, pêle-mêle, les interventions de Jean Ping sur «La nationalité gabonaise, la question de l’immigration et l’intégration sous-régionale» ; Marc Ona Essangui sur «La biométrie : le bénéfice d’inventaire» ; Thomas Ibinga sur «L’application dévoyée de la biométrie ou l’impossible alternance par les voies démocratiques» ; Pierre André Kombila sur «Le système de santé au Gabon» ; Pierre Amoughe Mba sur «L’Education : l’école gabonaise» ; Paulette Oyane Ondo sur «Les libertés et l’Etat de droit au Gabon» et Moussavou King sur «L’accès inéquitable des partis politiques aux médias de service public et la qualité de la démocratie».
Reste à savoir si le «clan adverse» prendra part à cette manifestation, étant entendu que le secrétaire général du parti, Bruno Ben Moubamba, dans un communiqué, a annoncé la semaine écoulée la commémoration de ce 25è anniversaire selon un programme bien différent de celui élaboré par l’équipe conduite par Jean de Dieu Moukagni-Iwangou. Nouvelle tensions en perspective.